Les examens agricoles à la loupe

Les examens agricoles à la loupe

18 décembre 2018

Éducation et formation Agriculture

Hélène Iékawé, membre du gouvernement chargée de l’enseignement, Jean-Luc Bernard-Colombat et Magali Vuillod de la DAFE ont commenté les résultats des examens agricoles le 17 décembre.

Hélène Iékawé, membre du gouvernement chargée de l’enseignement, Jean-Luc Bernard-Colombat et Magali Vuillod de la DAFE ont commenté les résultats des examens agricoles le 17 décembre.

Hélène Iékawé et le directeur du service d’État de l’Agriculture, de la forêt et de l’environnement, Jean-Luc Bernard-Colombat, ont présenté les résultats des examens 2018 de l’enseignement agricole. Satisfaisants pour le bac pro et technologique, ils sont plus mitigés pour les autres diplômes du fait de petits effectifs qui accentuent les variations de résultats annuels.

« Ce focus sur les résultats des examens de l’enseignement agricole vise à montrer la diversité des filières offertes et à les valoriser. En effet, l’objectif d’autosuffisance alimentaire que la Nouvelle-Calédonie souhaite atteindre passera forcément par le développement de la formation agricole, qu’elle soit initiale ou continue », insiste Hélène Iékawé, membre du gouvernement en charge de l’enseignement. Du CAP au BTS agricole, pas moins de 16 filières ont été enseignées en 2018 (lire aussi l’encadré). « Cette année est aussi marquée par la première promotion de CAPA du lycée du Mont-Dore qui a ouvert ses portes à la rentrée 2017. C’était un choix politique fort de rééquilibrer l’offre d’enseignement agricole au niveau du territoire », souligne Jean-Luc Bernard-Colombat, directeur de la DAFE, l’entité qui, sous l’autorité de la Nouvelle-Calédonie et du ministère de l’Agriculture, gère cet enseignement.

De faibles effectifs

À noter également, la première promotion du bac professionnel aménagements paysagers proposé au lycée Michel-Rocard de Pouembout. Avec 75 % de taux de réussite, toutes filières confondues, les résultats du bac pro, suivis de près par ceux du bac technologique (72,40 %), sont en nette progression par rapport à 2017. En revanche, CAPA et BEPA obtiennent des résultats à la baisse, avec un peu plus de 68 %, tandis que l’unique BTS agricole du territoire affiche un petit 40 %. « Une des explications, avance Jean-Luc Bernard-Colombat, réside dans les faibles effectifs de l’enseignement agricole en Calédonie. Ils peuvent faire très vite fluctuer les résultats, d’une promotion à l’autre, ou par exemple, lorsque des candidats doivent se présenter à la session de rattrapage ». Toutefois, le directeur de la DAFE a souhaité mettre en avant le parcours d’un élève du lycée du Mont-Dore qui a obtenu son CAPA métiers de l’agriculture avec une mention bien : « Un jeune motivé qui s’est beaucoup investi et qui a choisi de faire de l’agriculture son métier. Cela prouve qu’un CAP agricole peut être aussi une voie de réussite et d’accomplissement personnel ».

La répartition par type de diplôme des 227 candidats qui ont présenté un examen agricole en 2018.

La répartition par type de diplôme des 227 candidats qui ont présenté un examen agricole en 2018.

 

Une finalité métier

De manière générale, la formation agricole attire les jeunes Calédoniens. Les effectifs, s’ils ne sont pas nombreux, sont en progression et certaines filières ne désemplissent pas. Il faut dire que cet enseignement se caractérise par une finalité métier, ceux de l’agriculture, bien sûr, mais aussi de l’environnement et des territoires ruraux, notamment avec les diplômes de service aux personnes. Adapté aux réalités de la Nouvelle-Calédonie et aux attentes de ses collectivités, l’enseignement agricole est de plus construit avec les professionnels. Résultat, en 2012, une enquête révélait un taux d’insertion professionnelle d’environ 80 %. Des chiffres qui doivent être prochainement mis à jour.

L’enseignement agricole en Calédonie

Il est dispensé par :

  • trois lycées : le lycée polyvalent du Mont-Dore, le lycée privé de Do-Neva à Houaïlou et le lycée agricole et général Michel-Rocard de Pouembout ;
  • quatre maisons familiales rurales (MFR) : à Koné, Poindimié, Pouebo et Belep. Ces structures associatives en perte de vitesse, font actuellement l’objet d’un accompagnement, financé par la Nouvelle-Calédonie, pour les redynamiser.

 

Les filières enseignées en 2018, en Nouvelle-Calédonie, sont au nombre de :

  • 4 en CAPA (certificat d’aptitude professionnel agricole) : métiers de l’agriculture, jardinier paysagiste, agriculture des régions chaudes, service aux personnes et vente en espace rural) ;
  • 5 en BEPA (brevet d’études professionnelles agricoles) : service aux personnes, travaux en exploitation polyculture-élevage, travaux paysagers, travaux entretien environnement, travaux horticoles ;
  • 5 en bac professionnel : aménagements paysagers, conduite et gestion de l’exploitation agricole/culture, gestion des milieux naturels et de la faune, productions horticoles, service aux personnes et aménagement du territoire ;
  • 1 bac technologique : science et technologie de l’agronomie et du vivant ;
  • 1 BTSA (brevet de technicien supérieur agricole) : développement de l’agriculture des régions chaudes.

Coaching pour étudiants

L’enseignement agricole offre la possibilité d’une poursuite d’études en Métropole, dans des écoles de techniciens, d’ingénieurs et de vétérinaires. Cette étape majeure du parcours des étudiants est soutenue, dans le cadre du projet éducatif de la Nouvelle-Calédonie, par un accompagnement personnalisé de coaching dont bénéficie une vingtaine de Calédoniens chaque année.

 

 

 

 

 

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