Coordonner la sécurité en mer

Coordonner la sécurité en mer

07 juillet 2022

Sécurité et prévention

Les services de la Marine nationale, du MRCC et de la DSCGR ont présenté un point de situation au président du gouvernement et au haut-commissaire.

Les services de la Marine nationale, du MRCC et de la DSCGR ont présenté un point de situation au président du gouvernement et au haut-commissaire.

Afin d’éprouver la coordination de tous les acteurs qui contribuent à la sécurité et au secours en mer, le commandement de la zone maritime de Nouvelle-Calédonie (CZMNC) a organisé un exercice ORSEC en conditions réelles, au large de Boulari, les mercredi 6 et jeudi 7 juillet.

C’est une simulation grand format d'assistance à un navire en difficulté qui attendait tous les participants mercredi matin. Dans le scénario imaginé, un incendie s’est déclaré à bord du Prony express, alors qu’il évoluait au niveau de la baie de Boulari, et a nécessité l’intervention des sapeurs-pompiers de la direction de la Sécurité civile et gestion des risques (DSCGR). Dans un premier temps, ils ont assuré l’évacuation des 55 passagers, des six membres d’équipage et acheminé des moyens pour éteindre l’incendie. Le navire ayant laissé s’échapper du fioul lourd, l’enjeu concomitant était ensuite de contenir la pollution en mer et sur terre.  

Contenir la pollution en mer était le principal défi de l’exercice ORSEC.

Contenir la pollution en mer était le principal défi de l’exercice ORSEC. Photo ©FANC

 

Une centaine d'acteurs de la Nouvelle-Calédonie, représentés par les services de la DSCGR, de l'État (AEM, MRCC), de la mairie du Mont-Dore et du secteur privé, ont pris part à ce vaste exercice ORSEC maritime dans les eaux territoriales. Une manœuvre d’entraînement sous la responsabilité du président du gouvernement, comme en témoigne le colonel Frédéric Marchi-Leccia, directeur de la DSCGR : « l’intervention se produit  à une distance maximum de 12 milles des côtes, c'est donc le président du gouvernement qui est le directeur des opérations de secours. Il a la main sur les opérations maritimes et également sur les opérations terrestres, si le maire de la commune concernée n’a pas les moyens suffisants pour intervenir ».

Décisions rapides

En sa qualité de directeur des opérations, le président du gouvernement Louis Mapou, a été invité au briefing à l’état-major des Forces armées de la Nouvelle-Calédonie (FANC), en compagnie du haut-commissaire. À la suite d’une présentation de la situation et des différentes options possibles, il a pris la décision de contenir la pollution en mer, sur les conseils du commandant de la zone maritime, Renaud Bondil.

Le lendemain, le remorqueur hauturier Marcel-Viratelle et le d'Entrecasteaux ont ainsi pu déployer un barrage flottant de 300 mètres, afin de récupérer la pollution fictive,  tandis que la DSCGR et la ville du Mont-Dore sont intervenus sur la côte.

"tester les réflexes opérationnels"

 « Il est important de montrer que les services de l'État se mettent à la disposition de la Nouvelle-Calédonie, puisque le directeur des opérations de secours est le président Mapou », a indiqué Patrice Faure, haut-commissaire de la République. « Ce type d'exercice permet de vérifier que nous disposons  des moyens  essentiels pour intervenir sur ce genre d’aléas » a-t-il ajouté. Il a par ailleurs proposé, en accord avec le président, de présenter les plans ORSEC aux coutumiers afin de les sensibiliser à la problématique de la pollution maritime et de les associer aux solutions.

Pour le colonel Marchi-Leccia, qui représentait le président du gouvernement sur le terrain, « il est essentiel de tester les réflexes opérationnels et les interactions qu’il peut y avoir entre les moyens de l’État, déployés par la Marine nationale et par le MRCC (centre de coordination de sauvetage maritime) et les moyens de la Nouvelle-Calédonie de secours à la personne en milieu maritime ».

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