Un symbole de la résistance en Calédonie

Un symbole de la résistance en Calédonie

08 mai 2020

Société

Le drapeau de la Résistance française (2e à d.) brodé au nom de la Nouvelle-Calédonie a été déployé pour la première fois ce vendredi 8 mai.

Le drapeau de la Résistance française (2e à d.) brodé au nom de la Nouvelle-Calédonie a été déployé pour la première fois ce vendredi 8 mai.

La commémoration du 75e anniversaire de la victoire de 1945 s’est déroulée vendredi matin en présence du président du gouvernement Thierry Santa. Pour la première fois, le drapeau de la Résistance française propre à la Nouvelle-Calédonie a flotté devant le monument aux morts de la place Bir-Hakeim.

Le président de la République Emmanuel Macron l’a rappelé dans sa lettre lue par le haut-commissaire Laurent Prévost. En raison de la pandémie de Covid-19, qui touche de plein fouet la France, la cérémonie commémorative de la victoire de 1945 avait cette année un goût particulier. « Ce contexte ne nous permet pas en effet d’exprimer avec la même ferveur ce jour de fête nationale qu’est la fin de la Seconde guerre mondiale, confirme le président du gouvernement Thierry Santa. Toutefois, nous nous devons de marquer ces moments importants de l’Histoire de France. »

L’ensemble des autorités civiles et militaires étaient présentes.

L’ensemble des autorités civiles et militaires étaient présentes.

 

Soutien du gouvernement

À Nouméa, cette célébration du 8-Mai a mis à l’honneur un nouvel étendard de la Résistance française dont la Nouvelle-Calédonie a reçu la médaille aux lendemains de la libération. À ce titre, elle est l’unique territoire ultramarin à avoir rejoint l'Association nationale des communes médaillées de la Résistance française (ANCMRF) qui regroupe par ailleurs 17 communes en Métropole. La présidence de cette association, ainsi que son drapeau national, tourne d’une commune à l’autre chaque année. La Ville de Nouméa l’a accueilli en juillet 2018 et l’a cédé à son tour à Oyonnax (département de l’Ain) en septembre de l’année suivante. Le porte-drapeau calédonien, Jean-Michel Porcheron, était présent lors de la passation. « Pendant cette cérémonie, je me suis rendu compte que les autres collectivités avaient leur propre drapeau. Seule la Nouvelle-Calédonie en était dépourvue », témoigne-t-il. À sa demande, et avec l’accord du président du gouvernement Thierry Santa, la Nouvelle-Calédonie s’est donc elle aussi dotée de son propre drapeau de la Résistance française, brodé à son nom.

Thierry Santa et Jean-Michel Porcheron, qui a eu l’honneur de porter le drapeau.

Jean-Michel Porcheron, qui a eu l’honneur de porter le drapeau, et Thierry Santa.

 

France libre et Bataillon du Pacifique

« Ce drapeau représente le rôle stratégique de la Nouvelle-Calédonie dans la France libre que le territoire a rallié le 19 septembre 1940, ainsi que l’engagement exceptionnel du Bataillon du Pacifique », souligne Jean-Michel Porcheron. L’unité, qui a combattu en Afrique et en Europe, s’est notamment distinguée lors de la bataille de Bir-Hakeim (Lybie). « C’est un grand moment d’émotion et tout un symbole », confie le porte-drapeau dont le père et l’oncle ont appartenu au célèbre bataillon.

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