Une convention de partenariat pour gérer le risque requin

Une convention de partenariat pour gérer le risque requin

09 mai 2023

Sécurité et prévention

La convention a été signée par les différentes parties à la mairie de Nouméa.

La convention a été signée par les différentes parties à la mairie de Nouméa.

Le gouvernement, représenté par Christopher Gygès, membre chargé de l’économie de la mer, le haut-commissariat de la République, la province Sud, la mairie de Nouméa et le port autonome de Nouvelle-Calédonie (PANC), ont signé le vendredi 5 mai 2023 une convention de partenariat pour une gestion concertée de la réduction du risque requin.

Face à l’augmentation ces dernières années du nombre d’attaques de requins en Nouvelle-Calédonie et plus particulièrement à Nouméa et à la nécessité de s’emparer du sujet du risque requin, le gouvernement, le haut-commissariat de la République, la province Sud, la mairie de Nouméa et le port autonome de Nouvelle-Calédonie (PANC), ont signé une convention de partenariat. Ce document vient formaliser les engagements pris par chacune de ces institutions compétentes dans le cadre du plan de réduction du risque requin (P3R), qui a vu le jour en 2019.

Ainsi, chaque partie s’engage à apporter ses compétences et à mettre à disposition des moyens adaptés autour d’action prioritaires comme, notamment, l’amélioration des connaissances sur l’écologie des grands requins, la garantie de la sécurité civile, la sensibilisation et la prévention, ainsi que l’amélioration de la qualité des eaux côtières.

« Chacun  a des compétences sur le sujet et chacun doit assumer ses responsabilités, a indiqué Christopher Gygès. Cette convention pose les bases d’un accord plus large qui doit durer dans le temps et dans lequel le gouvernement assure pleinement sa part ».

Une gestion partagée

Afin d’encadrer les modalités de gestion du risque requin, cette convention vient créer un comité de pilotage constitué de ses signataires. Celui-ci se réunira semestriellement pour évaluer les actions mises en œuvre et leur efficacité et, si besoin, réorienter la stratégie partagée.

Un comité technique sera également mis sur pied. Il se réunira autant que nécessaire afin de suivre les avancées des actions du P3R propres à chaque institution, de piloter et de coordonner les actions partagées et de proposer d’éventuelles mises à jour du P3R.

Le gouvernement impliqué dans la réduction du risque

Depuis déjà plusieurs années, le gouvernement travaille activement à la réduction du risque requin en participant aux campagnes de prélèvements aux côtés de la mairie de Nouméa, au travers de sa compétence en sécurité civile, mais aussi en s’assurant d’améliorer la qualité des eaux côtières calédoniennes. « Sur ce point, nous avons pris récemment des mesures sur le traitement des eaux grises et noires des bateaux afin de réduire la pollution dans les baies de Nouvelle-Calédonie qui est en partie à l’origine de la présence et de la sédentarisation des requins dans ces zones », a précisé Christopher Gygès.

Avant cela, des mesures ont aussi été prises afin d’éviter le rejet dans les baies des déchets de pêche, ce qui a par exemple « réduit l’activité des grands requins dans la grande rade de Nouméa et nous a permis de voir revenir des espèces comme les petits requins de récif ou les mères loches, qui y avaient totalement disparu », comme l’a expliqué Brice Kiener, le directeur du PANC.

À noter qu’un avenant a été fait à cette convention afin de permettre à d’autres communes qui le souhaiteraient d’intégrer ce partenariat.