Le Plan territorial de sécurité et de prévention de la délinquance va évoluer

Le Plan territorial de sécurité et de prévention de la délinquance va évoluer

09 septembre 2022

Société Sécurité et prévention

Le comité de pilotage a dressé le bilan du premier PTSPD adopté en 2018.

Le comité de pilotage a dressé le bilan du premier PTSPD adopté en 2018.

Le comité de pilotage du Plan territorial de sécurité et de prévention de la délinquance (PTSPD) animé par Mickaël Forrest, membre du gouvernement chargé notamment du suivi du PTSPD, s’est réuni au gouvernement vendredi 2 septembre afin de faire le point sur les actions menées durant les cinq dernières années.

Les problématiques de sécurité comptent parmi les préoccupations majeures des Calédoniens, dès lors qu’elles frappent la société dans son ensemble. Adopté en 2018 par le Congrès, le plan territorial de sécurité et de prévention de la délinquance (PTSPD) avait pour objectif d’inverser la courbe de la délinquance grâce à une action concertée et coordonnée des institutions.

Davantage de concertation

Cinq ans après le lancement du dispositif, les représentants du Congrès, des provinces, des associations de maires, les services de l'État, les forces de l'ordre, mais aussi les représentants de la justice et les coutumiers se sont réunis lors d’un comité de pilotage (COPIL) pour dresser un bilan de ce plan quinquennal vendredi 2 septembre au gouvernement.

 

Selon le membre du gouvernement, chargé du suivi du PTSPD « ce plan a manqué de concertation lors de son adoption. Il faudra donc prendre le temps de dialoguer avec l’ensemble des parties prenantes », a-t-il ajouté. La tenue d’un Conseil territorial de sécurité et de prévention de la délinquance (CTSPD) annuel, prévue dans les textes, a ainsi été évoquée.  Pour Julien Pailhere, directeur de cabinet du Haut-Commissaire, « il ressort un besoin de partenariat entre les différents acteurs»

 

Le procureur de la République n’a pas manqué de saluer l’initiative du gouvernement d’évaluer le PTSPD. « Un certain nombre d’outils ont été mis en place pour prévenir la délinquance, comme le conseil pour les droits et devoirs des familles, une structure très pertinente ».

Une nouvelle feuille de route

Il s’agissait donc d’une étape importante afin d’adapter les nouvelles orientations stratégiques du PTSPD. Ce COPIL a permis selon Mickaël Forrest, de « pouvoir donner une dynamique pour le nouveau plan qui va voir le jour au premier semestre 2023, avec bien sûr un état des lieux des différents dispositifs qu'on a pu mettre en œuvre sur le premier plan 2018-2022 ».

 

Après un état des lieux de la délinquance en Nouvelle-Calédonie, le diagnostic de l’évaluation du PTSPD conduit par les chargés de mission de la direction de la Protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse (DPJEJ) a été présenté au comité de pilotage.

Les tendances sont favorables concernant l’atteinte aux biens, mais le sont malheureusement moins sur les atteintes à l’intégrité physique des personnes. C’est le cas des violences intrafamiliales. Yves Dupas l’a souligné : « Nous constatons une diminution de la part des mineurs dans les infractions, même si leur niveau de participation reste très élevé. Il faut continuer ces efforts vis-à-vis de ces jeunes qui se perdent dans la consommation de drogue et d’alcool, qui entrent dans une spirale de cambriolage ».

Lutter contre les addictions

Le constat est unanime, la consommation et les addictions à l’alcool et la drogue représentent un véritable fléau. Yves Dupas l’assure, « le dénominateur commun c’est aussi la lutte efficace contre les addictions. Il manque une structure pilote pour porter cette lutte, une forme d’agence qui serait en charge de cette problématique transversale à la délinquance et aux violences intrafamiliales ».

 

Les échanges ont été très riches, y compris sur le rôle des autorités coutumières dans le schéma de prévention de la délinquance. Le représentant du Haut-Commissaire a souligné l’importance de « travailler ensemble à des politiques partagées, l’État pour le volet répressif, tout en incitant les collectivités et les acteurs coutumiers à s’investir dans la médiation ».

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