Quatre radars mobiles nouvelle génération pour des contrôles routiers renforcés
Quatre radars mobiles nouvelle génération pour des contrôles routiers renforcés
10 janvier 2024
Afin de lutter contre la vitesse excessive sur les routes calédoniennes, quatre radars mobiles nouvelle génération ont été acquis par la Nouvelle-Calédonie et mis à disposition des forces de l’ordre. Ce nouveau matériel a été présenté ce mardi 9 janvier par les services de la DITTT, la gendarmerie et de la police nationale.
La vitesse excessive compte parmi les facteurs aggravant des accidents de la route en Nouvelle-Calédonie, à l’instar de la conduite sous emprise d’alcool ou de drogue et du non port de la ceinture de sécurité.
Renforcer la lutte contre les excès de vitesse
Au cours des cinq dernières années, la vitesse a été responsable de 288 accidents graves ou mortels, dans lesquels 125 personnes ont perdu la vie et près de 500 autres ont été blessées. L’acquisition de ces nouveaux radars s’inscrit donc dans la poursuite des travaux engagés par le gouvernement en matière de sécurité routière. « On a véritablement besoin d’avoir des moyens de répression sur le terrain pour faire comprendre aux usagers qu’ils ne peuvent pas rouler impunément à grande vitesse sur le réseau territorial » a ainsi rappelé Karim Ouni, directeur des Infrastructures, de la topographie et des transports terrestres (DITTT).
De la haute technologie au service de la sécurité routière
Ces quatre appareils mis à disposition des forces de l’ordre viennent moderniser les moyens de contrôle existant.
Ce matériel de pointe, équipé de la technologie LIDAR 3D (détection et télémétrie par la lumière) sera bientôt utilisé par les forces de l’ordre pour contrôler la vitesse des véhicules, sur l’ensemble des routes calédoniennes. Actuellement en phase d’essai, les radars seront déployés d’ici la fin du mois de janvier. Compacts et mobiles, ces appareils qui ont une capacité de détection de plus d’un véhicule par seconde en rapprochement comme en éloignement (flash par l’arrière), vont permettre « d’effectuer des contrôles de masse avec un traitement quasi automatisé », a souligné le capitaine de gendarmerie David Roussel. « L’intérêt est de multiplier les contrôles dans les endroits identifiés à risque », a-t-il ajouté.
Ces appareils seront équipés par la suite de modules complémentaires comme la lecture automatisée des plaques d’immatriculation (LAPI) pour en faire des dispositifs totalement autonomes.
De plus, quatre radars de chantier autonomes devraient également être acquis dans le courant de l’année afin de compléter les moyens de répression à disposition des forces de l’ordre.
Des effets attendus assez rapidement
L’efficacité des radars dotés du LIDAR 3D devrait se ressentir assez rapidement sur les routes même si « l’effet global de la diminution de la vitesse va prendre du temps, dans la durée, ça va influer sur le comportement des gens » a indiqué le capitaine Roussel.
« Le but n’est pas de cumuler les amendes, a précisé Karim Ouni, mais de faire changer les comportements ».
La somme recueillie par le biais de ces amendes sera réinvestie dans le financement d’actions de sensibilisation et d’éducation notamment auprès des jeunes, comme l’a expliqué le directeur de la DITTT.
Quelques caractéristiques des nouveaux radars
Dotés de la technologie LIDAR, ces appareils compacts mesurent la vitesse de jour comme de nuit grâce à des faisceaux de laser à balayage qui repèrent et identifient les véhicules en infraction parmi le flot de circulation. Avec une portée qui peut atteindre 100 mètres, ils sont capables de flasher un véhicule par seconde en rapprochement comme en éloignement, sur plusieurs voies en simultané.
Ils disposent d’une batterie autonome de 10 heures et s’auto-calibrent tout seul, une fois les paramètres rentrés.