Deux appels à projets culturels ouverts aux archipels de l’Union européenne

L’Europe soutient la culture ultramarine. Les conseillères de Mickaël Forrest, membre du gouvernement chargé notamment de la culture, une chargée de mission auprès du Secrétaire général et la directrice de la culture, de la condition féminine et de la citoyenneté de la Nouvelle-Calédonie (DCCFC) ont participé ce mercredi 12 janvier 2022 à un webinaire international organisé par l’équipe d’« Archipel.eu », projet pilote cofinancé par l’Union européenne et diverses institutions (voir encadré). L’objectif de cette rencontre virtuelle était de présenter les opportunités de financement offertes aux professionnels de la culture des outre-mer européens par le biais de deux appels à projets. « C’est une belle opportunité pour les artistes calédoniens dans la période difficile que nous traversons », souligne Solange Paillandi, la directrice de la culture.

Promouvoir la mobilité

Le premier appel à projets, ouvert jusqu’en décembre 2022, entend soutenir la mobilité physique ou virtuelle des professionnels de la culture et des artistes ultramarins dans les régions ultrapériphériques de l’Union européenne (RUP), les pays et territoires d’outre-mer (PTOM), ainsi que dans l’ensemble de l’Union européenne. Le fonds mobilité d’Archipel.eu dispose d’une enveloppe budgétaire de 250 000 euros (29,8 millions de francs) à distribuer en 2022. Son ambition est d’améliorer le dialogue et les échanges entre les territoires liés à l’Europe, d’encourager les échanges et la coopération entre les différents acteurs culturels et créatifs, et de promouvoir les cultures locales de toutes les entités géographiques qui la composent. À ce titre, les projets utilisant des technologies numériques, les projets hybrides mêlant présentiel et digital susceptibles de créer des ponts entre les communautés sont particulièrement encouragés. Il peut s’agir de spectacles, d’expositions, de formations, de séminaires ou de résidences de création… Et toutes les disciplines sont concernées : spectacle vivant, musique, arts visuels, design, architecture, création numérique, etc., mais seules les candidatures présentées à titre individuel (ou au nom d’une troupe) sont considérées. C’est donc l’artiste ou le groupe invité à se déplacer qui doit proposer sa demande de soutien à la mobilité.

Valoriser le patrimoine culturel immatériel

Le second appel à projets est ouvert jusqu’au 13 février 2022 et concerne les organisations ou institutions culturelles : universités, institutions muséales, écomusées et musées de société, ONG, associations, centres culturels, fondations, centres de ressources, institutions d’enseignement artistique, institutions de recherche et de formation, archives, conservatoires, parcs naturels, structures touristiques, etc. Ces financements d’un montant maximum de 20 000 € par projet (2,386 millions de francs), visent à soutenir des activités physiques et/ou virtuelles mettant le patrimoine culturel immatériel à l’honneur. Le principe est de soutenir « des projets innovants interrogeant, analysant et mettant en lumière les richesses culturelles » des régions les plus éloignées de l’Europe.

Le comité affirme porter « une attention particulière aux projets visant à promouvoir l’utilisation des technologies numériques », notamment dans la mise en œuvre de conférences et séminaires en ligne, webinaires, plateformes en ligne, formation à distance, expositions et visites virtuelles, vidéos, podcasts, numérisation de collections et archives, modélisation 3D, cours en ligne, etc. Ces activités doivent avoir pour objectif « d’accroître la capacité des acteurs locaux à préserver, soutenir, favoriser et promouvoir la culture et l’identité culturelle ».

Mickaël Forrest a porté le plus vif intérêt à ces opportunités offertes aux acteurs de la culture et du patrimoine calédoniens, en espérant que les projets lauréats puissent réduire les distances entre les territoires ultramarins qui souffrent, dans cette période particulière, d’une même forme d’isolement.