Une rentrée 2025 sous le signe de la continuité et de l’apaisement

62 660 élèves sont attendus à la rentrée 2025, dont 32 140 dans le premier degré et 30 515 dans le second degré, public et privé confondus. Les chiffres révèlent donc une baisse importante des effectifs liée aux évolutions démographiques et aux départs du territoire. Environ 1 000 élèves du secondaire ont quitté le territoire en 2024.  

Autre constat, la Nouvelle-Calédonie a enregistré de nombreux mouvements d’élèves qui ont changé d’établissement dans le second degré à la suite des évènements de mai 2024, soit au sein de la province Sud soit vers la province des Iles où des classes ont été ouvertes.

Reconstruire

Dans ce contexte, la reconstruction des établissements scolaires dégradés à la suite des évènements de mai 2024 demeure primordiale et sera rendue possible grâce à un financement de l’État qui a annoncé une prise en charge à 100 % de la réhabilitation des écoles, des collèges et des lycées. Le lycée Petro-Attiti particulièrement détérioré pourra de nouveau accueillir certains élèves dès cette année grâce à la remise en état de nouveaux plateaux techniques dans l’établissement. Le projet de reconstruction devrait débuter très bientôt et prévoit une capacité d’accueil de 350 élèves contre 780 précédemment.  

Assurer une rentrée sereine

D’autre part, afin de préserver le pouvoir d’achat des familles, Isabelle Champmoreau a annoncé l’inscription au budget 2025, d’une subvention aux établissements du second degré pour compenser les frais liés au fonctionnement de la cantine et de l’internat, afin d’éviter toute hausse des tarifs. La membre du gouvernement a également confirmé le maintien des allocations de rentrée versées par la CAFAT, avec un montant inchangé par rapport à l’année dernière.

Enfin, la question des transports reste une autre priorité pour le gouvernement qui a travaillé avec le SMTU afin que le réseau de bus puisse correspondre au mieux à la carte scolaire de l’agglomération. Les transports seront également assurés pour les élèves internes de la province Nord cette année, grâce à l’action des services du gouvernement.

Maîtrise des fondamentaux et décrochage scolaire : poursuivre les efforts

La directrice de l’Enseignement de la Nouvelle-Calédonie Christelle Varney a rappelé l’importance de maintenir dans les écoles, les efforts en faveur de la maîtrise des fondamentaux, en particulier le français et les mathématiques, afin de lutter contre l’illettrisme et l’innumérisme. Une attention particulière sera également portée aux élèves  absents l’an passé.

Du côté de l’enseignement agricole, Pragash Eganadane, secrétaire général de la direction du service de l’État de l’agriculture, de la forêt et de l’environnement (DAFE) a assuré que « la consolidation des savoirs, à la suite des perturbations de 2024, est une priorité, au même titre que le vivre-ensemble. »

La prévention du décrochage scolaire demeure, comme l’an passé une priorité pour les acteurs locaux de l’enseignement.

Favoriser le bien-être et la santé à l’école 

Isabelle Champmoreau a également tenu à porter une attention particulière à la santé et au bien-être des élèves à l’école afin de leur assurer une scolarité apaisée et dans les meilleures conditions. « Une partie des recettes de la taxe sucre est sanctuarisée et sera affectée à des actions de prévention sur des problématiques telles que l’obésité, les addictions, l’usage des écrans… Ces recettes contribueront également à améliorer le programme des visites médicales dans les établissements scolaires », a assuré la membre du gouvernement.

Pour le second degré, le vice-recteur a précisé faire du climat scolaire une priorité pour cette rentrée 2025, afin d’assurer à chaque élève et au personnel un cadre de vie et de travail agréable et sécurisant. La démarche « Aller bien pour mieux apprendre » déjà engagée dans une vingtaine d’établissements en 2024, sera poursuivie et élargie à de nouveaux collèges et lycées.

La lutte contre le harcèlement sera elle aussi poursuivie avec l’objectif de doter tous les établissements d’un protocole de lutte avec un personnel formé et des équipes de parents et d’élèves ambassadeurs pour gérer ces situations.

La directrice de l’Enseignement a par ailleurs rappelé la poursuite des efforts pour lutter contre les inégalités avec notamment des accompagnements pour l’aide aux devoirs au sein des écoles.

Enfin, afin de retisser le lien entre les familles et les équipes des écoles, un évènement fédérateur et festif sera prévu en fin d’année dans le premier degré.