« L’État souhaite accompagner l’essor économique de la Calédonie »

« L’État souhaite accompagner l’essor économique de la Calédonie »

15 février 2019

Économie Politique

Le président Germain a reçu le ministre Gérald Darmanin au gouvernement.

Le président Germain a reçu le ministre Gérald Darmanin au gouvernement.

Le ministre de l’Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, est arrivé en Nouvelle-Calédonie ce jeudi. Après une visite aux agents de la direction des Douanes de Nouvelle-Calédonie, il s’est rendu au gouvernement pour s’entretenir avec le président  Philippe Germain.

Placé sous le signe de la défiscalisation, ce déplacement de cinq jours a commencé dès l’arrivée du ministre à l’aéroport international de La Tontouta par une inspection des installations douanières ; des équipements cofinancés par l’État et la Nouvelle-Calédonie alors que les taxes collectées abondent le budget calédonien. « Les douaniers font un travail important de lutte contre la contrebande, les trafics, etc. Et en Nouvelle-Calédonie, ils le font pour le compte du gouvernement », a rappelé le ministre satisfait d’avoir vu à l’œuvre « des agents motivés ».

Il s’est ensuite rendu sur la place Bir-Hakeim pour les traditionnels honneurs militaires et dépôts de gerbe, avant de prendre la direction de Port-Moselle pour un entretien au gouvernement avec le président, Philippe Germain.

« Accompagner l’essor économique de la Nouvelle-Calédonie »

« Nous avons continué le travail commencé à Paris, notamment sur les dossiers de défiscalisation », a déclaré Gérald Darmanin à l’issue de cet échange, faisant référence au déplacement à Bercy de Philippe Germain et des parlementaires Philippe Gomès et Philippe Dunoyer en septembre dernier. « Entre ces deux rendez-vous, un certain nombre de dossiers importants ont avancé, a-t-il-ajouté, à l’image des A330neo d’Aircalin et de l’hôtel Hilton Wadra Bay de Lifou. Mais j’avais promis de venir en Nouvelle-Calédonie pour me rendre compte des difficultés, voir si les dossiers avancent suffisamment vite, s’il n’y a pas trop de technocratie… Ce que je vais faire pendant ces quelques jours. (…) L’État entend accompagner l’essor économique de la Nouvelle-Calédonie que souhaite son président. »

« Trop d’épargne quitte le territoire »

« Il a respecté l’ensemble de ses engagements sur les dossiers que nous lui avions soumis l’an dernier, c’est un ministre sur lequel on peut compter », s’est félicité Philippe Germain, qui a aussi profité de cet échange pour sensibiliser le ministre sur un nouveau dossier évoqué lors du dernier comité des signataires : « celui du financement de la Nouvelle-Calédonie ou comment fixer notre épargne localement avec un fonds d’épargne et d’investissement. » Un projet à cheval sur les compétences calédoniennes et celles, régaliennes, de l’État (compétence monnaie-crédit). « Nous avons besoin de l’impulsion de l’État pour obtenir les autorisations nécessaires et pour nous aider à constituer ce fonds, a développé le président. Trop d’épargne quitte le territoire, ce qui handicape nos banques : il est essentiel de lutter contre ce déficit. »

Un programme chargé

La défiscalisation, le travail des douanes et l’action de l’État en mer rythmeront le planning des prochains jours du déplacement de Gérald Darmanin en Nouvelle-Calédonie. Il devrait notamment assister à une opération de police de la navigation et visiter le patrouilleur La Moqueuse ; puis se rendre sur le site de l’usine Vale, ainsi qu’à Ouvéa pour visiter le wharf de Wadrilla, la distillerie savonnerie ou encore l’hôtel Paradis d’Ouvéa, avant de quitter le territoire dans la nuit de lundi à mardi.

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