Coopération confirmée avec la Papouasie

Coopération confirmée avec la Papouasie

15 septembre 2018

Relations extérieures Économie

Philippe Germain et Rimbik Pato signent l’accord de coopération.

Philippe Germain et Rimbik Pato signent l’accord de coopération.

Le 4 septembre à Nauru, en marge du sommet du FIP, le président du gouvernement et le ministre papou des Affaires étrangères ont signé un tout premier accord de coopération économique. Ce document formalise l’intention conjointe nouée lors de la mission conduite en juillet dernier à Port-Moresby par Philippe Germain.

« La Papouasie-Nouvelle-Guinée offre de réelles opportunités aux entreprises calédoniennes à tous les niveaux », avait témoigné le président de l’exécutif à son retour de la mission menée du 3 au 5 juillet chez nos voisins de l’arc mélanésien. La déclaration commune signée alors à Port-Moresby s’est concrétisée, comme prévu, lors du 49e sommet du Forum des Îles du Pacifique.

Le « plan conjoint de coopération » officialisé entre le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et celui de la Papouasie-Nouvelle Guinée concrétise leur souhait de « renforcer la relation existante entre les deux parties, en reconnaissant l’importance de promouvoir la coopération technique et de développement et l’avantage que représente une telle coopération en matière de développement pour les deux pays », stipule le document officiel.

Les domaines concernés par cet accord sont : l’environnement, la conservation et le changement climatique ; les échanges commerciaux et l’investissement ; l’agriculture ; la pêche ; l’enseignement et l’apprentissage des langues ; la mine et la foresterie ; la santé. Soit tous les secteurs de compétence de la Nouvelle-Calédonie.

Bientôt un délégué à Port-Moresby

Pour faciliter la mise en œuvre d’activités, les deux gouvernements se réservent la possibilité de développer des accords sectoriels dans l’un ou l’autre de ces domaines. La coopération technique se traduira par « des échanges d’informations, de savoirs techniques, de compétences, de conseils et de ressources », sous la forme de « détachement d’experts, de formations, de services de consulting, d’études de faisabilité… », prévoit le plan. Pour la Nouvelle-Calédonie, c’est le service de la Coopération régionale et des relations extérieures (SCRRE) qui en assurera le suivi.

L’accord s’inscrit dans la politique d’intégration régionale portée par le gouvernement depuis 2015. À ce titre, son président s’est engagé à faire voter par le Congrès une enveloppe visant à mettre en place rapidement, à Port-Moresby, un chef de projet chargé de représenter sur place les entreprises calédoniennes, d’assurer une veille économique, de réaliser des études de marché, etc. Et ce, en attendant la fin de la formation à Sciences Po Paris du délégué récemment désigné, avec cinq autres « jeunes diplomates », pour représenter la Nouvelle-Calédonie dans le Pacifique.

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