PEBACC+ : s’adapter au changement climatique grâce à la nature

PEBACC+ : s’adapter au changement climatique grâce à la nature

16 octobre 2023

Environnement et énergie

Le comité de pilotage de PEBACC+ était composé de ses membres décisionnaires, et des membres observateurs.

Le comité de pilotage de PEBACC+ était composé de ses membres décisionnaires, et des membres observateurs.

Jérémie Katidjo Monnier, membre du gouvernement chargé de l’adaptation au changement climatique, a participé au premier comité de pilotage du projet PEBACC+ (adaptation au changement climatique grâce aux solutions fondées sur la nature dans les îles du Pacifique), jeudi 12 octobre au gouvernement. Ce projet régional, qui vise à renforcer la résilience des écosystèmes, des populations et des économies, sera déployé dans quatre territoires, dont la Nouvelle-Calédonie.

Érosion du littoral, assèchement des rivières, inondations, incendies, déclin des coraux et de la biodiversité : les effets du changement climatique affectent toutes les régions du monde, de plus en plus fréquemment. Les territoires îliens du Pacifique, particulièrement vulnérables, doivent relever de nombreux défis pour faire face à ces conséquences. Dans ce contexte, les solutions fondées sur la nature sont des outils indispensables.

PEBACC+ : une étape dans la politique d’adaptation au changement climatique

Le projet PEBACC+ (Pacific Ecosystem-based Adaptation to Climate Change) est un projet régional de l'Initiative Kiwa et du Fonds français pour l'environnement mondial (FFEM), coordonné par le Programme régional océanien de l’environnement (PROE). Il vise à renforcer la résilience des îles Fidji, du Vanuatu, des îles Salomon, de Nouvelle-Calédonie et de Wallis-et-Futuna par le déploiement de solutions fondées sur la nature comme par exemple la plantation de mangroves pour limiter l’érosion du littoral.

Jérémie Katidjo Monnier a tenu à saluer cette initiative « qui participe à la politique d’adaptation au changement climatique en cours d’élaboration. C’est une première étape opérationnelle importante », a-t-il déclaré.

Répondre à des défis locaux

Lors de ce premier comité de pilotage, les provinces ont annoncé les sites prioritaires et les enjeux d’adaptation au changement climatique qui bénéficieront d’activités de démonstration de terrain grâce au soutien technique et financier de PEBACC+. Il s’agit de la protection du littoral à Ouvéa, de la restauration des mangroves urbaines du Grand Nouméa et de l’agroforesterie et de la maîtrise du feu à Canala.

 « Ces actions de terrain sont essentielles pour l’implication des communautés sur les sujets pour lesquels elles sont directement concernées », a indiqué Virginie Bleitrach, directrice régionale de l’Océan Pacifique à l’agence française de développement (AFD).

Outre ces actions de démonstration, des analyses de résilience des écosystèmes, des études socio-économiques, ainsi que l’identification de solutions prioritaires fondées sur la nature, seront effectuées. Enfin, les acteurs territoriaux bénéficieront d’un accompagnement pour l’intégration pérenne de ces solutions dans leurs cadres stratégiques et politiques d’adaptation au changement climatique.

Cette étape, qui permet de produire un socle de connaissances nécessaires à la prise de décisions, représente l’un des piliers du projet.

Un procédé qui a fait ses preuves

PEBACC+ permet également de renforcer la coopération régionale entre les États et territoires insulaires du Pacifique en favorisant le partage des expériences et des enseignements tirés des projets. L’objectif de promouvoir le concept dans toute la région du Pacifique.

Le comité de pilotage a également bénéficié du témoignage de deux porte-paroles d’associations locales et d’ONG, impliquées depuis plus de 15 ans dans des actions de protection et de restauration de la nature. Le PROE a lui aussi partagé les enseignements acquis dans le cadre de PEBACC, un projet qui a précédé PEBACC+ à Fiji, au Vanuatu et aux Îles Salomon, de 2015 à 2020. Les activités de terrain mises en œuvre dans ces trois pays ont ainsi été présentées, à l’instar des activités régionales destinées à renforcer la coopération et les capacités.

 

Un projet multipartenarial de coopération régionale

Le comité de pilotage de PEBACC+ était composé de ses membres décisionnaires (PROE, gouvernement, provinces Îles Loyauté, Nord et Sud, associations de maires et Sénat coutumier), et des membres observateurs (AFD, FFEM, Initiative Kiwa, direction de l’Agriculture, de la forêt et de l'environnement - DAFE, Agence de la transition écologique - ADEME, Office français de la biodiversité - OFB, représentants des communautés locales bénéficiaires).

À l’échelle régionale, PEBACC+ bénéficie d’un soutien à hauteur de 4 millions d'euros de l'Initiative Kiwa par le biais de l'AFD et de 1,8 million d'euros par le FFEM. Le budget opérationnel de PEBACC+ en Nouvelle-Calédonie est de 80 millions de francs.

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