Des lycéens engagés pour l’égalité

Des lycéens engagés pour l’égalité

17 septembre 2020

Éducation et formation Société

Isabelle Champmoreau s’est intéressée aux ateliers conçus et animés par des élèves et des enseignants.

Isabelle Champmoreau s’est intéressée aux ateliers conçus et animés par des élèves et des enseignants.

Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement et coprésidente du comité 3E (éducation à l’égalité à l’école), a participé le 16 septembre à la Journée pour l’égalité filles-garçons au lycée du Grand Nouméa. Une première édition réussie.

Parmi les premiers établissements labellisés par le vice-rectorat et le comité 3E, le lycée du Grand Nouméa mène des actions régulières depuis quatre ans afin de promouvoir l’égalité entre les filles et les garçons. « Cette année, la volonté a été d’organiser un événement d’envergure qui donne une véritable dynamique à la démarche pour toute la communauté éducative », explique Adeline Hennion, référente 3E de l’établissement. D’où ce mercredi matin "banalisé" pour permettre aux lycéens de participer aux nombreux ateliers conçus et animés par des élèves eux-mêmes et des enseignants. « Cette opération s’inscrit également dans une quinzaine de sensibilisation. Pendant cette période, les enseignants ont conduit des séances sur la thématique de l’égalité entre les femmes et les hommes en fonction de leur matière », précise la professeur en sciences économiques et sociales.

 

Les élèves se sont mobilisés lors de cette journée.

Les élèves se sont mobilisés lors de cette journée.

 

Un long chemin à parcourir

« L’égalité entre les filles et les garçons concerne chacune et chacun de nous. C’est un long processus qui est passé par des étapes importantes, avec des progrès sur des questions de la vie quotidienne comme le droit de travailler, d’avoir son propre compte en banque (…), l’accès au droit de vote pour les femmes en 1944, la loi sur la parité en 2000… », rappelle Isabelle Champmoreau. Une loi qui « est toujours nécessaire. Ainsi, au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie où cette loi n’est pas appliquée, nous sommes seulement deux femmes sur les onze membres », ajoute-t-elle. « Un long chemin reste encore à parcourir » dans le domaine professionnel et bien sûr, des violences, dont les filles et les femmes sont encore les principales victimes. À travers les animations proposées sous forme de quiz, de jeux, de débats, d’expositions et même de rap, les jeunes se sont emparés de ces thématiques pour sensibiliser leurs camarades et casser les stéréotypes. Un engagement et une mobilisation salués par la membre du gouvernement en charge de l’enseignement et de la lutte contre les violences intrafamiliales.

 

« Les filles et les garçons doivent jouer dans la même équipe pour gagner le combat pour l’égalité », a déclaré Isabelle Champmoreau.

« Les filles et les garçons doivent jouer dans la même équipe pour gagner le combat pour l’égalité », a déclaré Isabelle Champmoreau.

 

Échange sur le site dédié aux violences conjugales

Pendant cette matinée, Isabelle Champmoreau a également souhaité présenter en avant-première le site Internet dédié à l’information des personnes victimes de violences et aux témoins. Cet outil du gouvernement, inscrit parmi les actions du Grenelle contre les violences conjugales, est en cours de finalisation et doit être mis en ligne en octobre. Cette présentation était réservée aux élèves du BTS Services et prestations des secteurs sanitaire et social qui mènent eux-mêmes un projet sur l’égalité femmes-hommes. Le site web a reçu un très bon accueil de la part des jeunes et soulevé de nombreuses remarques au cours d’un échange nourri et constructif.

 

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