L’éducation à l’égalité par le hip-hop

L’éducation à l’égalité par le hip-hop

11 septembre 2020

Culture Éducation et formation

Isabelle Champmoreau a ouvert la projection du documentaire « Le Corps de la ville » pour les élèves du lycée Jules-Garnier le 9 septembre, aux côtés du vice-recteur Érick Roser.

Isabelle Champmoreau a ouvert la projection du documentaire « Le Corps de la ville » pour les élèves du lycée Jules-Garnier le 9 septembre, aux côtés du vice-recteur Érick Roser.

Fruit d’un partenariat entre le comité 3E du vice-rectorat pour l’éducation à l’égalité à l’école et la Quinzaine du hip-hop de la province Sud, une centaine d’élèves et de personnels du lycée Jules-Garnier ont pu découvrir le documentaire « Le Corps de la ville ».  Une projection suivie d’un échange nourri avec les jeunes danseurs sur les notions d’engagement, de respect et d’égalité.

L’auditorium de la province Sud était bien rempli ! La majeure partie des danseuses et danseurs qui ont participé au tournage du « Corps de la ville » en Nouvelle-Calédonie ont aussi répondu à l’invitation d’Alexia Duchesne, coordinatrice de la Quinzaine du hip-hop de la province Sud. « Le Corps de la ville » est une série autour de la danse qui réunit 30 épisodes, réalisés par Nicolas Habas dans 10 villes dont Nouméa.
Ancienne élève au lycée Jules-Garnier, Isabelle Champmoreau, était honorée d’ouvrir cette projection. Elle a tenu à saluer l’engagement des élèves et des personnels éducatifs nombreux à venir, un mercredi après-midi, en présence du proviseur et de son adjoint. « Cette opération s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’égalité entre les filles et les garçons à l’école, a rappelé la membre du gouvernement en charge de l’enseignement. À travers la danse et notamment le hip-hop, il est aussi possible de véhiculer les valeurs de respect, d’égalité et de citoyenneté. Des principes qui sont le fil conducteur du projet éducatif de la Nouvelle-Calédonie. »

 

 

hoto de groupe à l’issue de la séance avec les danseuses et danseurs, le proviseur du lycée, Michel Lehoullier, et son adjoint, Fortunato Mezzapesa, et de membres du Comité 3E.

Photo de groupe à l’issue de la séance avec les danseuses et danseurs, le proviseur du lycée, Michel Lehoullier, et son adjoint, Fortunato Mezzapesa, et de membres du Comité 3E.

 

Projets innovants

Labellisé 3E (éducation pour l’égalité à l’école), le lycée Jules-Garnier poursuit sa dynamique pour la valorisation de l’égalité entre les filles et les garçons « avec des projets toujours innovants auxquels les élèves adhèrent », a ajouté Isabelle Champmoreau. En 2019, l’établissement a par exemple organisé des actions pour casser les stéréotypes sexistes sur la danse en général et le hip-hop en particulier. Depuis, la section sportive du lycée propose une activité hip-hop, inédite en Nouvelle-Calédonie. À l’issue de la projection, les échanges ont été animés et émouvants à travers les témoignages des artistes, issus de toutes les communautés, sur leur propre parcours et leur engagement dans le vivre ensemble. Une opération également source de projets puisque le réalisateur Nicolas Habas compte revenir en Nouvelle-Calédonie tourner cette fois avec des danseurs amateurs… Et pourquoi pas, des élèves de Jules-Garnier « d’ores et déjà candidats », ont-ils déclaré avec enthousiasme.

 

Le danseur et slameur Simane est l’un des premiers jeunes artistes à avoir rejoint le comité 3E.

Le danseur et slameur Simane est l’un des premiers jeunes artistes à avoir rejoint le comité 3E.

 

 

Le comité 3E en bref

L’égalité entre les filles et les garçons est un des fondements du projet éducatif calédonien. Il a conduit à la création, en 2015, d’un comité unique à la Nouvelle-Calédonie, qui mêle des membres de la communauté éducative et de la société civile. Ce comité pour l’Éducation à l’Égalité à l’École, ou comité 3E, est coprésidé par Isabelle Champmoreau et Érick Roser, vice-recteur, directeur général des enseignements. Son rôle est de faire vivre ce principe dans les écoles, notamment en déconstruisant les stéréotypes, en éliminant les discriminations sexistes, en renforçant l’éducation au respect mutuel et en encourageant la mixité des filières de formation.
Le comité, sous l’égide du vice-rectorat, procède également à la labellisation 3E des établissements scolaires investis dans cette démarche sur une période d’au moins deux ans.

 

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