Le gouvernement soutient les 3 000 familles de l’usine du Sud

Le gouvernement soutient les 3 000 familles de l’usine du Sud

17 septembre 2020

Société Économie

Les représentants de l’USOENC ont été reçus le 17 septembre au gouvernement par Thierry Santa, Jean-Louis d’Anglebermes et Philippe Germain.

Les représentants de l’USOENC ont été reçus le 17 septembre au gouvernement par Thierry Santa, Jean-Louis d’Anglebermes et Philippe Germain.

Le président Thierry Santa demande au gouvernement collégial de soutenir la démarche portée ce matin par l’USOENC qui défend l’intérêt des familles des employés et sous-traitants de Vale NC. Le syndicat souhaite que l’industriel prenne six mois de réflexion supplémentaires pour trouver un repreneur solide. Un courrier sera adressé en ce sens à la direction du groupe Vale.

Le président du gouvernement a reçu ce jeudi 17 septembre une délégation de l’USOENC, Union des syndicats ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie, appelant à la mobilisation pour le soutien  des employés et sous-traitants de Vale.

En compagnie des membres du gouvernement Jean-Louis d’Anglebermes et Philippe Germain, le président Santa a écouté les doléances des manifestants venus pacifiquement les exposer.

 

L’USOENC veut du temps

Concrètement, l’USOENC assure « ne pas vouloir prendre d’autre parti que celui de sauver l’avenir des 3 000 familles concernées par le rachat de Vale NC ». Pour cela, le syndicat demande à l’industriel de repousser de six mois sa décision d’envisager une fermeture de l’usine en cas d’absence de repreneur. Un laps de temps supplémentaire qui lui permettrait de continuer à produire et de donner envie à d’autres acheteurs de se manifester. Par cette démarche, l’USOENC souhaite aussi « mobiliser l’opinion publique, en appelant au calme, un calme nécessaire pour ne pas faire peur à d’éventuels repreneurs ».

 

Le président en appelle à la collégialité

Dès le début de la réunion, le président Santa s’est montré très clair sur sa position : « J’apporte tout mon soutien aux familles des employés et sous-traitants de Vale. Il faut tout faire pour que cette usine reste ouverte. Nous avons conscience de l’impact social et économique d’une fermeture éventuelle. Cela serait une catastrophe, a-t-il affirmé sans détour. C’est pour cela que je demande à ce que ce dossier ne soit pas instrumentalisé politiquement, nous parlons de la survie de milliers de familles, mais aussi de la survie de notre système de santé menacé par une absence massive de cotisants. » Dès ce matin, le président Santa compte faire appel à la collégialité de son gouvernement en demandant aux autres membres leur accord pour envoyer un courrier de soutien de la demande de l’USOENC à l’industriel. Autrement dit, soutenir la démarche de décaler de six mois toute décision de fermeture en cas d’absence de repreneurs dans les prochaines semaines. Un courrier adressé au groupe VALE, expliquant l'importance du secteur nickel en Nouvelle-Calédonie ainsi que les enjeux liés aux emplois, devrait être prochainement envoyé par le gouvernement.

 

Déjà deux membres du gouvernement solidaires

Face à la délégation de l’USOENC, les deux autres membres du gouvernement présents ont soutenu la volonté du président. Philippe Germain, tout d’abord, qui a affirmé que « le gouvernement collégial doit soutenir cette démarche de se donner du temps, d’autant plus que l’usine crée en ce moment de la richesse. Nous avons donné à l’industriel toutes les conditions nécessaires pour qu’il réussisse. Nous ne pouvons donc pas envisager sa fermeture. »

De son côté, Jean-Louis d’Anglebermes a confirmé que « la démarche de prolongation de six mois va dans le sens d’un apaisement nécessaire. Tout le monde est d’accord pour dire que l’usine ne doit pas fermer, et le gouvernement, dans la limite de ses compétences fiscales et de délivrance d’autorisation d’extraction, doit soutenir cette démarche. »

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