La géomatique au taquet

La géomatique au taquet

17 novembre 2017

Numérique

La matinée du GIS Day était également ouverte aux structures non adhérentes au Club géomatique. Environ 120 personnes s’étaient déplacées.

La matinée du GIS Day était également ouverte aux structures non adhérentes au Club géomatique. Environ 120 personnes s’étaient déplacées.

Cofinancée et co-organisée par le gouvernement, la 2e édition de la journée du Club géomatique de Nouvelle-Calédonie s’est déroulée jeudi 16 novembre à l’auditorium du centre administratif de la province Sud. Ce « GIS Day » s’inscrivait dans le cadre de la semaine internationale de la géographie.

Initié par le Club géomatique de Nouvelle-Calédonie, le GIS Day réunit une fois par an les géomaticiens qui mettent en œuvre les systèmes d’information géographique (SIG) du gouvernement, mais aussi des provinces, des communes, des établissements publics, des associations et de quelques entreprises privées.

« GIS », comme Geographic Information System. SIG en français. Mais qu’est exactement la « géomatique » ? Une discipline regroupant les pratiques, méthodes et technologies qui permettent de collecter, analyser et diffuser des données géographiques. L'objectif final étant la réalisation de cartes. « Dans de multiples domaines : cartes de suivi des baleines, de synthèses sur l’occupation du sol, de structures sportives… », indique Damien Buisson, chef du service de la géomatique et de la télédétection à la direction des Technologies et des systèmes d’information (DTSI) du gouvernement.

Créé sous l’impulsion de la collectivité et de l’OPT-NC, afin de fédérer les professionnels du secteur, le Club géomatique a deux ans. « Il s’agit d’une structure informelle basée sur des échanges techniques. » Ses membres se rencontrent une fois par trimestre. Cette année, « le club a franchi un cap », passant à vingt partenaires, représentant les mondes public et privé. Le gouvernement en est l’animateur principal par l’intermédiaire de Damien Buisson qui met en place des groupes de travail à partir des problématiques communes, organise les réunions, gère la page internet du club, etc.

Vers l’open data

« Le GIS Day est l’occasion de faire un point sur les projets de cartographie informatisée conduits par les principaux acteurs de la géomatique du pays, d’échanger et de créer une synergie entre nous. » Ils étaient 90 à y assister en 2016. Cette année, 120 personnes ont répondu présent. Et l’OPT-NC, Enercal et le GIE SERAIL ont profité de la manifestation pour signer une convention destinée à fluidifier les échanges entre les trois structures.

« La filière de la géomatique constitue un véritable atout dans le cadre du développement de l’économie numérique du pays. C’est un outil au potentiel considérable sur lequel nous devons poursuivre nos investissements, tant son domaine d’application est large : santé, sécurité, aménagement du territoire en lien avec les nouveaux usages… », affirme Bernard Deladrière, membre du gouvernement en charge de la modernisation et de la simplification de l’administration.

« Au-delà de ces aspects stratégiques, poursuit-il, il me semble aujourd’hui indispensable et naturel que l’administration ouvre progressivement ses données aux usagers. L’open data permettra non seulement au secteur privé de réaliser de la valeur ajoutée au travers d’activités innovantes, mais également à nos institutions et nos collectivités de disposer de données collectées et actualisées dans un souci permanent de rationalisation et de mutualisation dont nous avons tant besoin ».

 

Confirmation de l’animateur du club : « On utilise les “deniers publics” pour faire de la “donnée publique”. Proposer à l’administré l’utilisation gratuite de fonds de carte comme avec Géorep est un juste retour des choses ».

 

Selon Bernard Deladrière, il est indispensable que l’administration ouvre progressivement ses données aux usagers.

Selon Bernard Deladrière, il est indispensable que l’administration ouvre progressivement ses données aux usagers.

 

 

Exposés et ateliers

Le 2e GIS Day était financé par le gouvernement, l’OPT et la Ville de Nouméa et organisé par les trois mêmes partenaires ainsi que par les provinces Sud et Nord, le GIE SERAIL et l’ŒIL. Pour cette deuxième édition, il était non seulement ouvert à tous les membres du club, mais aussi pour la première fois, le matin, aux structures non adhérentes. La matinée a été consacrée à des présentations plénières (portail d’information du SHOM, ouverture des données géographiques de la DITTT, activité drone en Nouvelle-Calédonie…). Au cours de l’après-midi, les adhérents ont eu le choix entre sept ateliers de travail, traitant de sujets variés comme « l’utilisation de la télédétection pour l’étude de l’évolution de la fragmentation forestière » ou « l’évaluation de l’état de santé d’écosystèmes prioritaires dans un contexte de changement climatique et d’érosion ».

 

Damien Buisson, animateur principal  du Club géomatique.

Damien Buisson, animateur principal du Club géomatique.

 

Vingt membres

Vingt structures font partie du Club géomatique de Nouvelle-Calédonie : le gouvernement, les trois provinces, la Ville de Nouméa, des établissements publics ou GIE (OPT, ISEE, SHOM, GIE SERAIL, CPS, SIGN), des instituts de formation et de recherche (IRD, Ifremer, UNC), des associations ou ONG (OEIL, Endemia, Conservation International) et des sociétés (Vale NC, SLN et Enercal). Installé à la DTSI, le service géomatique du gouvernement centralise l’information géographique de la Nouvelle-Calédonie. Une partie de ces données est accessible sur le portail Géorep (www.georep.nc), dont l’explorateur cartographique constitue l’outil le plus connu du grand public avec environ 12 000 consultations par mois.

 

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