Huit milliards pour de nouveaux projets État-Nouvelle-Calédonie

Huit milliards pour de nouveaux projets État-Nouvelle-Calédonie

17 décembre 2020

Économie Aménagement du territoire

Thierry Santa et Laurent Prévost ont signé le 15 décembre le contrat de développement État-Nouvelle-Calédonie renégocié jusqu’en 2022, en présence de Yoann Lecourieux, en charge du budget au gouvernement.

Thierry Santa et Laurent Prévost ont signé le 15 décembre le contrat de développement État-Nouvelle-Calédonie renégocié jusqu’en 2022, en présence de Yoann Lecourieux, en charge du budget au gouvernement.

Le président du gouvernement et le haut-commissaire de la République ont signé un avenant au contrat de développement État-Nouvelle-Calédonie pour la période 2017-2021. Celui-ci est prolongé jusqu’en 2022 et une enveloppe supplémentaire de 7,8 milliards de francs va bénéficier à de nouvelles opérations.

La signature de cet avenant vient formaliser les engagements pris par l’État le 10 octobre 2019 « lors du dernier comité des signataires avant lequel avait été organisée une conférence économique et sociale », a rappelé le président du gouvernement à l’initiative de cette démarche. Ainsi, tous les contrats de développement entre l’État et les différentes collectivités ont été prolongés d’une année, soit jusqu’au 31 décembre 2022. Certains d’entre eux intègrent de nouveaux projets pour un montant global de 9,4 milliards de francs supplémentaires au titre de la stratégie « Trajectoire 5.0 » portée par le ministère des Outre-mer. Thierry Santa a souligné l’importance de ce moment et du soutien de l’État qui pourra être intégré dans le budget 2021 de la Nouvelle-Calédonie. « Encore une fois, car il ne faut pas oublier l’appui apporté dans la gestion de la crise sanitaire. »

Des projets structurants

Pendant un peu plus d’un an, un travail minutieux a été mené par les services du haut-commissariat et du gouvernement pour remettre à plat les projets déjà contractualisés et valider de nouvelles opérations. Ces inscriptions ont été rendues possible grâce aux crédits redéployés et à l’enveloppe complémentaire dont 7,8 milliards de francs bénéficient au contrat bilatéral avec la Nouvelle-Calédonie. « Désormais, le taux global de participation de l’État atteint près de 50 % (soit 8,8 milliards de francs, ndlr) alors qu’il était d’un tiers dans la version initiale (soit 4,5 milliards, ndlr) », a souligné le haut-commissaire Laurent Prévost en citant quelques « opérations symboliques ». Par exemple, le chantier du musée de Nouvelle-Calédonie où l’État a « significativement augmenté sa part » sur ce qu’il reste à engager (de 30 à 70 %). Ou encore son intégration dans le financement de la nouvelle aérogare de Lifou pour que « les travaux déjà bien avancés puissent aboutir dans les délais ». Laurent Prévost a insisté : « cette tranche supplémentaire se concentre sur des opérations structurantes qui correspondent aux enjeux de la charte d’engagement "Trajectoire 5.0" ».

Futures opérations

« Ces nouvelles opérations répondent aux attentes de la population calédonienne et aux besoins en matière d’aménagement du territoire », a ajouté Yoann Lecourieux, cheville ouvrière de ce processus du côté de l’exécutif calédonien. Le membre du gouvernement chargé du budget a mis en avant des projets jugés essentiels tels que la première tranche de la mise à deux fois deux voies de la RT1 entre Païta et La Tontouta, la rénovation des lycées Jules-Garnier et Auguste-Escoffier, mais aussi le financement d’études en prévision de futures opérations. Elles portent sur le projet de Pôle d’excellence maritime à Port Numbo, sur la réalisation de l’Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique, qui prendra en charge les jeunes et les enfants ayant des difficultés psychologiques et des troubles du comportement, ou encore sur l’opportunité d’un établissement public d’enseignement adapté dédié à la prévention du décrochage scolaire. « Ces études ont notamment pour objectif de déterminer le lieu d’implantation de ces établissements et leur fonctionnement », a précisé Yoann Lecourieux.

Pour le développement durable des outre-mer

La « Trajectoire 5.0 » a été lancée par le ministère des Outre-mer en avril 2019. Cette stratégie apporte un cadre à l’application des politiques publiques issues du Livre bleu présenté à l’issue des Assises des outre-mer en juin 2018. Elle incite notamment les décideurs et les élus à porter des projets et concevoir un futur durable en relevant cinq défis : zéro carbone, zéro déchet, zéro polluant agricole, zéro exclusion et zéro vulnérabilité.

 

Sur le même sujet