Tous au chevet de la ressource en eau
Le Forum H2O s’est ouvert ce mercredi à la CPS en présence de plus de 300 acteurs. Initiée par le gouvernement, cette rencontre de trois jours dédiée à la question de la préservation de l’eau doit permettre de dessiner les grandes lignes d’une politique partagée de la précieuse ressource.
« Ce forum est un moment important qui engage une concertation sans précédent de tous les acteurs », a déclaré, face à une salle comble, le président du gouvernement, Philippe Germain, à l’occasion du lancement du Forum H2O. « Votre présence nombreuse confirme combien nous sommes conscients de la situation, préoccupés de l’avenir et soucieux d’agir en responsabilités », a-t-il-poursuivi.
Gouvernement, État, provinces, communes, autorités coutumières, mais aussi des experts, des scientifiques et des représentants du secteur agricole, industriel, associatif… Au total, plus de 300 personnes ont répondu présents à l’invitation.
Vers une feuille de route partagée
Pendant les trois jours que durera le forum, la réflexion des participants sera nourrie par des ateliers thématiques (santé, environnement, économie et aménagement), des tables-rondes et des conférences d’experts internationaux. Objectif : dresser des constats et définir des priorités et les moyens à mettre en œuvre pour améliorer notre connaissance de la ressource et répondre aux enjeux de l’eau en matière de santé publique, de développement durable et de préservation. L’ensemble de ces données, et leur analyse, devront ainsi constituer les orientations prioritaires d’une politique partagée de gestion de l’eau.
« Nous ne pouvons nous croire à l’abri »
« Si en Nouvelle-Calédonie, la ressource en eau est relativement abondante, elle n’en est pas moins fragile et menacée, a rappelé Philippe Germain. C’est pourquoi il convient d’agir dès maintenant pour anticiper les difficultés et construire ensemble des dispositifs permettant de sécuriser et de valoriser cette ressource. »
Après l’adoption de la loi du pays pour la qualité de l’air, du Schéma pour la transition énergétique de la Nouvelle-Calédonie et, plus récemment, du plan de gestion du Parc naturel de la mer de Corail, « il est temps pour l’eau », a insisté le président.
« Au regard des épisodes de sécheresse de plus en plus intenses, des effets du changement climatique, des pollutions, des pressions environnementales accrues, de la demande en augmentation, etc., l’eau devient une ressource vitale que le gouvernement s’engage à protéger. Nous ne pouvons nous croire à l’abri », a-t-il terminé, faisant écho à son discours de politique générale prononcé au Congrès en décembre 2017.