Le secteur de la pêche hauturière entendu

Le secteur de la pêche hauturière entendu

20 juin 2023

Environnement et énergie

Jérémie Katijo Monnier a assisté au retour de pêche du palangrier Ajie Arho de l’armement Navimon.

Jérémie Katijo Monnier a assisté au retour de pêche du palangrier Ajie Arho de l’armement Navimon.

Jérémie Katidjo Monnier, membre du gouvernement chargé de la gestion du Parc de la mer de Corail, a rencontré le 16 juin les acteurs de la filière de la pêche hauturière et de la transformation de poisson. Une visite qui intervient en amont des échanges autour du projet d’élargissement des aires marines protégées, de 3 % à 10 % des eaux calédoniennes.

Convié par la fédération des pêcheurs hauturiers, Jérémie Katidjo Monnier a assisté de bon matin à Nouville, au débarquement du produit de la pêche du palangrier Ajie Arho de l’armement Navimon. Du thon blanc destiné en majorité au marché local, l’export représentant environ 20 % de la production.

Une filière essentielle pour la Calédonie

Actuellement 16 navires seulement bénéficient d’une licence de pêche dans l’espace maritime calédonien. L’activité est certifiée responsable depuis dix ans maintenant, ce qui implique une gestion durable des ressources halieutiques et respectueuse de l’environnement, ainsi que l’a rappelé le représentant de la chambre d’agriculture et de la pêche de Nouvelle-Calédonie (CAP-NC).

La pêche palangrière, avec une production stable d’environ 2 500 tonnes pêchées par an, constitue un enjeu essentiel en Nouvelle-Calédonie.  Elle fournit plus de 250 emplois aux Calédoniens et contribue à l’autosuffisance alimentaire du pays.

 

 La pêcherie Pescana labellisée « Pêche responsable » emploie 40 personnes.

La pêcherie Pescana labellisée « Pêche responsable » emploie 40 personnes.

 

La matinée s’est achevée par une visite des ateliers de transformation de poisson de Pescana avec notamment la présentation de l'automate de mesure du taux de mercure dans la chair du poisson, financé par le gouvernement afin d’assurer la sécurité alimentaire des Calédoniens.

Pêche et protection forte des aires marines : vers une solution équilibrée  

Dans le cadre du plan de gestion du Parc naturel de la mer de Corail et de « l’accord d’Aichi » des Nations unies (2010), la création d’une réserve marine hautement protégée est en cours. Actuellement, 3 % de l’espace maritime calédonien fait l’objet de cette protection forte.

Cette question a fait l’objet de discussions entre Jérémie Katidjo Monnier et les acteurs de la pêche.

« Nous souhaitons trouver ensemble une solution équilibrée » a assuré Jérémie Katidjo Monnier qui encourage « les pêcheurs à faire des propositions ».

Les représentants de Navimon, d’Albacore, de Pescana et de la Chambre d’agriculture et de la pêche de Nouvelle-Calédonie ont échangé avec le membre du gouvernement et le chef du service du Parc de la mer de Corail.

Les représentants de Navimon, d’Albacore, de Pescana et de la Chambre d’agriculture et de la pêche de Nouvelle-Calédonie ont échangé avec le membre du gouvernement et le chef du service du Parc de la mer de Corail et de la pêche (SPNMCP).

 

Manuel Ducrocq, chef du service du Parc naturel de la mer de Corail et de la pêche a précisé que chaque collège (pêcheurs, coutumiers, société civile et institutions) se réunira dès le 27 juin pour exprimer ses attentes et ses positions sur le sujet. L’ensemble des collèges se retrouvera dans un second temps autour de la table, mi-juillet, pour échanger sur la proposition  d’élargissement de la zone marine protégée à 10 %.

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