Sommet France-Océanie avec le président de la République
Le 5e Sommet France-Océanie s’est tenu, lundi 19 juillet, par visioconférence en présence du président de la République, Emmanuel Macron, et de l’ensemble des dirigeants du Forum des Îles du Pacifique et des organisations régionales.
Au cours de ce dialogue politique de haut niveau, le président du 17e gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Louis Mapou, a rappelé l’objectif de renforcer l’intégration régionale du pays, comme prévu dans l’Accord de Nouméa.
Plus spécifiquement, il a insisté sur la nécessité « de préserver les grands équilibres marins, tant pour l’exploitation des pêches que pour l’exploitation des ressources sous-marines pour lesquelles un moratoire semble être nécessaire ». Le président Mapou a également insisté sur l’importance de la déclaration de Vemööre, adoptée en novembre 2020 à Nouméa. Cette charte fondatrice fixe le cadre de protection de la biodiversité en Océanie et réaffirme l’importance du lien entre l’océan et le climat, mais aussi et surtout entre les savoirs traditionnels et la science.
Gestion du Covid-19
Sujet d’inquiétude principal de ce sommet, la crise sanitaire actuelle et ses retombées sur les pays de la zone Pacifique ont été longuement abordées par les participants. Les représentants politiques présents se sont notamment mis d’accord sur la nécessité d’un financement durable pour une reprise verte, résiliente, inclusive et durable, alignée sur l’agenda 2030 et l’Accord de Paris. De son côté, le président de la République a réitéré l’engagement de la France à approvisionner les pays du Pacifique en doses de vaccin.
Une stratégie Indo-Pacifique
Emmanuel Macron a également énuméré les futures opérations prévues pour renforcer la sécurité de la zone Indo-Pacifique. Parmi elles, la mise en œuvre d’un réseau maritime français du Pacifique Sud, faisant le lien entre les territoires français de la zone et leurs partenaires (Australie, Nouvelle-Zélande, États-Unis). Ce réseau aurait pour but de « structurer l’offre de formation et d’entraînement, de favoriser les échanges d’informations maritimes, et de renforcer les opérations de surveillance des zones économiques exclusives du Pacifique ».
Autre action prévue, en partenariat avec les pays membres de l’accord FRANZ (l’Australie et la Nouvelle-Zélande) : une capacité d’aide d’urgence en matière régionale sera approfondie sur le modèle de l’opération menée en 2019 contre l’épidémie de rougeole aux Samoa. Enfin, le président de la République a également annoncé le doublement de la contribution française au fonds Pacifique (de 1,4 à 3 millions d’euros, soit 360 millions de francs), l’extension du mandat de l’AFD aux projets contribuant à l'atténuation des effets du changement climatique, ainsi que le soutien français à des projets de la région.
Focus sur le climat
Thématiques fortes de ce sommet France-Océanie, la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité seront également développées grâce à un soutien plus large des États du Pacifique aux initiatives en cours, et à de nouvelles contributions :
- un million d’euros pour le projet de l’Alliance solaire internationale ;
- cinq millions d’euros pour l’initiative Kiwa ;
- trois millions d’euros pour le Fonds mondial pour les récifs coralliens.
Le président de la République a enfin insisté sur le soutien de la France aux États du Pacifique pour parvenir à protéger 30 % de la planète et notamment de la planète bleue. « Il faut pour cela, travailler à la mise en œuvre d’aires marines protégées pour que le Pacifique puisse montrer la voie en abritant la plus grande aire marine protégée du monde. »