Sensibilisation à l'allaitement maternel
Dans le cadre du plan de santé « Do Kamo, être épanoui ! » et à l’occasion de la Semaine mondiale pour l’allaitement maternel, de nombreuses actions et formations ont été organisées par le gouvernement et ses partenaires. Objectif : sensibiliser à l’importance du soutien à l’allaitement maternel pour le développement et le bien-être de l’enfant et de la famille.
Du 8 septembre au 17 octobre, dans les trois provinces, les leaders communautaires, entreprises, professionnels de la petite enfance, ainsi que les professionnels de santé ont pris part à des journées d’échange sur le thème de l’allaitement maternel. « Une initiative accueillie à bras ouverts », selon Estelle Poncet, chef du projet 1 000 premiers jours et coordinatrice de la semaine mondiale en faveur de l’allaitement maternel 2020. « Il existe une réelle demande de renforcement des capacités de soutien à la parentalité, et d’accompagnement du début de vie et de l’alimentation du bébé », constate la membre de l’équipe Do Kamo. « Les participants, notamment à Lifou début septembre, ont évoqué leur souhait de poursuivre les actions de formation de ce type, ce qui nous conforte dans l’idée que ces programmes sont nécessaires. »
Ce jeudi, ce sont les entreprises qui étaient conviées à la direction du Travail et de l’emploi (DTE) pour un atelier sur le soutien aux salariés allaitantes. Dix sociétés ont répondu présent à cette rencontre qui visait à prendre en considération l’allaitement maternel dans le milieu professionnel.
Les 1 000 premiers jours de vie
« L’idée n’est plus de travailler par thématique ou par population mais de façon plus générale et en continu du début jusqu’à la fin de vie », explique Pierre Wélépa, chef de projet et coordonnateur de l'équipe du plan de santé "Do Kamo, être épanoui !" à la direction des Affaires sanitaires et sociales. Il est important, selon lui, de souligner un changement progressif du modèle de santé en Nouvelle-Calédonie. « C’est pourquoi nous avons proposé un plan de promotion de la santé centré sur les 1 000 premiers jours de vie, qui s’avèrent déterminants pour l’adulte en devenir. »
Un plan qui s’articule autour de trois axes complémentaires. Le premier porte sur la sécurité affective et l’environnement ; c’est-à-dire la mise en place d’un milieu sain et sans risques pour le nourrisson, d’un point de vue psychologique mais aussi physiologique. Le second concerne l’observation et le suivi régulier de l’ensemble de l’état de santé sur toute une vie. Et enfin, le troisième, s’intéresse à l’alimentation et l’allaitement, points fondamentaux en Nouvelle-Calédonie où l’obésité infantile est très présente.
Assurer une continuité de la parentalité au travail
Ces mesures essentielles durant cette période cruciale qui va de la conception aux deux ans de l’enfant, aideraient à prévenir l’émergence de comportements addictifs et de pathologies liées au surpoids et soulèvent la question d’une sensibilisation générale à l’allaitement maternel.
Pour Magda Bonal-Turaud, directrice du Travail et de l’emploi, il est nécessaire de prendre en compte le bien-être de la maman au sein du cocon familial mais aussi sur son lieu de travail. « Il est impossible d’ignorer la continuité entre l’espace personnel et l’espace professionnel. C’est pourquoi des aménagements et un travail de réintroduction sont nécessaires au sein des entreprises. » Parce que derrière un bébé en bonne santé, se trouve non seulement une maman sereine, mais aussi une employée dans les meilleures conditions pour travailler…
Pour clore cette semaine de sensibilisation, une soirée était organisée au CAPS jeudi 15 octobre afin de valoriser les initiatives locales de soutien à l’allaitement maternel et d’établir un bilan de la semaine écoulée qui a réuni 170 participants au total.
Ils ont participé à l’atelier allaitement de la DTE
Pour Marlène Munoz, aucun doute sur l’importance d’une prise de conscience collective quant à la relation entre l’allaitement maternel et la reprise du travail. « Ces deux dernières années, nous avons recensé entre 10 et 20 naissances au sein de notre entreprise. Il nous semble donc évident de prendre en compte le bien-être de nos mamans et de nous former au mieux afin de leur offrir de bonnes conditions de reprise du travail et une certaine tranquillité d’esprit. »
« Dans un monde d’hommes, nous avons tendance à oublier le bien-être des femmes, et notamment, des jeunes mamans. » reconnaît le seul homme présent à l’atelier. « Les facteurs qui permettent un développement sain et sécurisé de la famille sont importants et ils passent par un traitement bienveillant de la femme et du bébé. »
