2 917 bacheliers pour le cru 2019 !
À quelques jours des fêtes de fin d’année, Érick Roser, vice-recteur et directeur général des enseignements de la Nouvelle-Calédonie, a présenté, jeudi 19 décembre, les résultats définitifs aux examens de la session 2019. Un bilan mitigé.
Cette année, 3 728 candidats se sont présentés aux épreuves du baccalauréat (+ 4 % sur un an) : 35 % dans les séries générales, 24 % dans les séries technologiques et 41 % dans la voie professionnelle.
Le bac général seul en hausse
Avec 78,2 % d'admis dans l'académie, 2 917 candidats sont devenus bacheliers. Ce taux global de réussite, en diminution de 0,9 point par rapport à l’année dernière, masque diverses tendances.
Ainsi, dans la voie générale, 1 090 élèves ont été reçus, soit 84 % (+ 0,6 point par rapport à 2018). Le taux de réussite progresse dans les séries scientifique et économique et social, au détriment de la série littéraire qui enregistre son plus bas niveau depuis 2015.
Près de 700 candidats ont obtenu leur diplôme dans la voie technologique. Un taux de réussite en baisse de 3 points par rapport à 2018 pour s’établir à 77,1 %. Et dans la voie professionnelle, plus de 1 100 candidats ont réussi l'examen soit 74,1 % (- 0,4 point par rapport à 2018).
Forte disparité entre les filles et les garçons
Autre singularité, la forte disparité entre les filles et les garçons : les filles réussissent mieux que les garçons et la proportion de bacheliers dans une génération est de 74,4 % pour les filles contre seulement 53,3 % pour les garçons, soit un écart de 21 points, deux fois plus qu’en Métropole. « Les garçons quittent l’école plus tôt, commente le vice-recteur. Ils décrochent. Ils sont visiblement moins scolaires et ils expriment leur ennui de façon plus remuante et plus bruyante que les filles. »
Plus de huit points d’écart avec la Martinique
Enfin, note Érick Roser, le taux de réussite global en Nouvelle-Calédonie est inférieur de 10 points par rapport à la Métropole, de 8,6 points avec la Martinique et de 8 points avec la Polynésie française, les deux académies comparables au regard de l'origine sociale des élèves du second degré. « Cet écart est l’une de mes préoccupations, explique-t-il. Je vais être vigilant dans les mois à venir. J’envisage déjà trois pistes : un meilleur accompagnement des élèves fragiles, mieux comprendre l’absentéisme pour le réduire, et proposer de plus grandes passerelles vers d’autres filières pour ceux qui ne trouvent pas leur place. »
Les autres examens
Diplôme National du Brevet (DNB) : un peu moins de 4 000 candidats, dont 88 % dans la série générale, pour 3 155 reçus. Avec 79,5 %, le taux de réussite est en hausse de 0,5 point par rapport à 2018. Il s'agit du niveau de réussite le plus élevé depuis 1990.
Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) : 804 élèves admis à l’examen. Un chiffre globalement stable par rapport à l’année dernière. Le taux de réussite (74,9 %) est en baisse de 1,9 point sur un an.
Brevet d’Études Professionnelles (BEP) : le nombre de candidats admis (933) est inférieur de 8 % par rapport à 2018. Le taux de réussite est également en baisse avec 75,5 % (- 5,2 points).
Brevet de Technicien Supérieur (BTS) : sur 860 candidats, 591 élèves l’ont obtenu, soit un taux de réussite de 68,8 % (- 1,5 point), le plus bas niveau depuis 2008.