Le Raï se réorganise pour mieux desservir la Calédonie

Le Raï se réorganise pour mieux desservir la Calédonie

22 décembre 2020

Société Aménagement du territoire

Reconnaissable à sa livrée orange et à son petit lézard, le Raï sillonne la Grande Terre depuis 2014. ©Laurent Lange-SMTI

Reconnaissable à sa livrée orange et à son petit lézard, le Raï sillonne la Grande Terre depuis 2014. ©Laurent Lange-SMTI

À compter du 4 janvier, le réseau d’autocars interurbains, le Raï, proposera un maillage complet de la Grande Terre. Vingt-sept services supplémentaires seront mis en place chaque semaine pour un total de vingt-deux lignes, dont une qui franchira la Ouaième pour relier Pouébo à Poindimié.

Avec 2,7 millions de kilomètres parcourus et 420 000 personnes transportées en moyenne chaque année, les bus Raï sont devenus une composante du paysage de la brousse calédonienne. De Poum à Yaté, en passant par Thio ou encore Koumac, les fameux bus orange ont su se rendre indispensables aux habitants. Piloté par le Syndicat mixte du transport interurbain (SMTI), le réseau conventionne la conduite de sa quarantaine de véhicules tout confort avec une vingtaine de sociétés, soit environ quatre-vingt chauffeurs. « Cet outil répond aux orientations du Schéma global des transports et de la mobilité, souligne Gilbert Tyuienon, vice-président du gouvernement chargé notamment du secteur du transport, qui préside également le SMTI. Le Raï a permis d’apporter une solution aux besoins de mobilité des populations souvent les plus éloignées de la Grande Terre d’abord, puis de Lifou à partir de 2016. Mais nous allons prochainement faire encore mieux en proposant de nouvelles lignes qui permettront de boucler le maillage du Nord ».

 

Le bureau d’études mandaté par le SMTI pour analyser le fonctionnement du Raï a mené une enquête de terrain auprès des usagers.

Le bureau d’études mandaté par le SMTI pour analyser le fonctionnement du Raï a mené une enquête de terrain auprès des usagers.

 

 

Ajuster l’offre à la demande

 

Conçu sur les recommandations d’une étude menée pendant quatre mois par un bureau spécialisé, le redéploiement du Raï aura lieu dans une dizaine de jours. Il proposera alors 22 lignes au lieu de 17, dont de nouveaux trajets autour de la zone VKP. Il s’agira de liaisons transversales entre les côtes Est et Ouest, ainsi que celle - très attendue - entre Pouébo et Poindimié, « qui sera particulièrement utile aux élèves devant se rendre au collège de Pouébo ou au lycée de Touho », souligne le directeur du SMTI, Olivier Thupako. L’arrivée de véhicules de taille adaptée au bac de la Ouaième permettra en effet au Raï de franchir ce dernier obstacle au maillage complet du réseau. Un symbole de « la solidarité entre les espaces » dans laquelle s’inscrit le service de bus.

Olivier Thupako dirige le SMTI depuis 2018.

Olivier Thupako dirige le SMTI depuis 2018.

 

 

Acteur du développement

 

« À sa création, le Raï a accompagné le développement de la Grande Terre et notamment du Nord, indique le directeur du SMTI. Les lignes étaient conçues en étoile entre la Brousse et Nouméa. Son rôle est désormais de contribuer à ce développement en créant des connexions entre les bassins de vie. » Sur les vingt-et-une lignes proposées sur la Grande Terre, quatorze auront pour terminus Nouméa, tandis que les autres effectueront des liaisons entre les principales communes du Nord, à savoir Koné, Koumac, Pouébo, Poindimié, Hienghène, Houaïlou et Canala.

Neutre au plan financier, cette réorganisation, qui s’appuie sur une meilleure mutualisation des véhicules, devrait voir le nombre d’usagers progresser d’environ 10 000 personnes dès 2021 et ce, à tarif constant.

 

Avec cette nouvelle organisation, le Raï va parcourir trois millions de kilomètres par an.

Avec cette nouvelle organisation, le Raï va parcourir trois millions de kilomètres par an.

 

 

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