VHF et balises, les alliés de la sécurité en mer

VHF et balises, les alliés de la sécurité en mer

22 décembre 2020

Sécurité et prévention

En cas de détresse, utilisez le canal 16 pour contacter le MRCC ou composez le 16 sur votre téléphone.

En cas de détresse, utilisez le canal 16 pour contacter le MRCC ou composez le 16 sur votre téléphone.

Organisée par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie à chaque période estivale, la nouvelle campagne de sensibilisation à la sécurité en mer est lancée. Avec comme thématique principale cette année, l’importance des moyens de communication, en particulier le bon usage de la radio VHF et des balises de détresse.

La campagne d’information annuelle sur la sécurité en mer est orchestrée par la direction des Affaires maritimes, en collaboration avec ses partenaires : gendarmerie maritime, Centre de coordination de sauvetage maritime (MRCC) et Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) en tête. Elle repose sur une journée de sensibilisation à destination des plaisanciers du lagon qui devrait avoir lieu courant janvier et sur un Guide de la sécurité en mer qui s’enrichit chaque année. L’édition 2021 propose ainsi un complément d’informations sur la radio VHF et les balises de détresse.

 

Outil le plus fiable

Pour les acteurs de la chaîne de secours, le sauvetage, début décembre, de deux personnes dont l’embarcation avait chaviré, grâce au déclenchement d’une balise satellite, rappelle l’importance des moyens de communication en mer. Impossible de les limiter au téléphone portable. « La radio VHF reste le principal outil d’alerte, le plus fiable et disponible à peu près partout sur la bande côtière. Via le canal 16, qui fonctionne tout le temps, il est possible d’alerter les secours, de veiller à ce qui se passe autour de soi et de porter assistance en cas d’appel d’un autre navire », souligne Émeric Faure, directeur adjoint des Affaires maritimes. En l’absence de réglementation qui l’impose aux plaisanciers, « notre campagne vise particulièrement les petites embarcations à moteur », précise-t-il.

Émeric Faure présente le dépliant dédié à la radio VHF.

Émeric Faure présente le dépliant dédié à la radio VHF.

 

Certificat et licence radio

Et si les navires à partir de 8 mètres sont généralement équipés, encore faut-il savoir bien utiliser sa VHF. Il est donc conseillé de se former en passant le Certificat restreint de radiotéléphoniste (CRR) délivré par l’Agence nationale des fréquences (ANFR). « Les candidats peuvent se préparer à l’examen, qui est gratuit, avec un bateau-école ou en consultant les guides disponibles sur notre site Internet, indique son directeur, Arnaud Ott. Une épreuve pratique consiste à prendre contact avec la station Nouméa Traffic pour s’informer et le MRCC pour alerter ». Autre recommandation, obtenir une licence radio assortie d’un identifiant unique pour chaque bateau (indicatif et/ou MMSI) permettant aux centres de secours d’identifier le type de navire et les moyens de sauvetage à engager en cas de besoin. Cette démarche, elle aussi gratuite, peut être effectuée en ligne sur le site de l’ANFR. Elle concerne également les détenteurs de balises de détresse individuelles ou dédiées.

Néanmoins, l’utilisation de la VHF pour alerter les secours devrait rester l’exception. « C’est pourquoi le Guide de la sécurité en mer rappelle les précautions à prendre avant de sortir pour éviter de se retrouver en situation de détresse : s’informer de la météo, bien connaître les capacités de son bateau, avoir les équipements de secours adéquats… », conclut Émeric Faure.

La journée de sensibilisation menée par les Affaires maritimes et ses partenaires sur le lagon devrait avoir lieu courant janvier.

La journée de sensibilisation menée par les Affaires maritimes et ses partenaires sur le lagon devrait avoir lieu courant janvier.

 

 

Pour la bonne cohabitation des activités nautiques

Autre point abordé pendant cette campagne, les règles à respecter afin d’éviter les accidents entre pratiquants de loisirs nautiques. « En raison de la crise sanitaire, il y aura beaucoup de Calédoniens sur l’eau cette année ! », souligne Yvan Raffin qui pilote la campagne d’information aux Affaires maritimes. La direction travaille en étroite collaboration avec les communes pour établir le balisage des zones d’activités nautiques. Comme à Nouméa, où un nouveau plan a été mis en place à la Baie des Citrons. « Il faut savoir reconnaître le balisage et le respecter. Un bateau ne doit jamais pénétrer dans une zone réservée à la baignade !, insiste Yvan Raffin qui déplore le nombre encore trop important d’infractions à l’îlot Maître ou au Phare Amédée. La vitesse est aussi un élément essentiel : pas plus de 5 nœuds dans la bande des 300 mètres, le long de la Grande Terre, mais aussi aux abords des Îles et des îlots.  

 

L’activité du MRCC en 2020

« Malgré les contraintes qui ont pesé sur les activités en mer en raison de la crise sanitaire, les chiffres du MRCC sont relativement stables », explique son directeur, Sébastien Royer. Ainsi, une synthèse provisoire de l’année 2020 indique 280 opérations de recherche, secours et assistance pour le Centre de coordination de sauvetage maritime. La moitié des opérations a impliqué des navires de plaisance, majoritairement sur Nouméa, tandis que les incidents sont en baisse significative dans les Loyauté et à l’île des Pins. Les sauveteurs de la SNSM sont intervenus, quant à eux, à environ 70 reprises, le plus souvent à la station de Nouméa et en second lieu à Boulouparis. Enfin, le MRCC a été « un acteur important du dispositif d’accueil des plaisanciers hauturiers calédoniens dans le cadre de la gestion de crise », précise Sébastien Royer.

 

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