Le Parc naturel de la mer de Corail sous surveillance

Le Parc naturel de la mer de Corail sous surveillance

23 juin 2021

Environnement et énergie

Le D’Entrecasteaux et des bateaux de pêche étaient engagés dans l’exercice de surveillance du Parc naturel de la mer de Corail, ainsi que l’Amborella, le navire multi-missions du gouvernement.

Le D’Entrecasteaux et des bateaux de pêche étaient engagés dans l’exercice de surveillance du Parc naturel de la mer de Corail, ainsi que l’Amborella, le navire multi-missions du gouvernement.

Un exercice conjoint entre les services de l’État et de la Nouvelle-Calédonie, en vue de la mise en place d’une surveillance effective et rationnelle du Parc naturel de la mer de Corail, s’est achevé le 17 juin. Une mobilisation de moyens humains et technologiques inédite en faveur de la zone marine protégée et de son exceptionnelle biodiversité.

Le suivi et la surveillance de la fréquentation humaine du Parc naturel de la mer de Corail sont une priorité pour le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie qui conduit diverses opérations depuis 2019. La dernière en date s’est déroulée du 3 au 17 juin. Elle a réuni pour la première fois « l’ensemble des services de l’État et de la Nouvelle-Calédonie impliqués dans la surveillance maritime, ainsi que des moyens privés avec les armements de pêche », se félicite Manuel Ducrocq, chef du service du Parc naturel de la mer de Corail et de la pêche. Ainsi, aux côtés de ce service du gouvernement qui a initié et coordonné l’action, étaient mobilisés le MRCC (maritime rescue coordination center), le Centre de fusion de l’information maritime, le Centre d’opération interarmées des FANC, ainsi que leurs moyens aéronautiques et navals (un Falcon 50 Gardian et le navire D’Entrecasteaux).

Éloignement

Crée en 2014, le Parc naturel de la mer de Corail recouvre l’ensemble de la zone économique exclusive de la Nouvelle-Calédonie, soit 1,3 million de km2. En 2018, ses récifs coralliens éloignés ont été classés en réserves naturelles ou intégrales. « Parmi les récifs mondiaux les plus proches de leur état originel, un tiers se trouve en Nouvelle-Calédonie. Chesterfield, d’Entrecasteaux… ce sont de véritables refuges pour la biodiversité, rappelle Manuel Ducrocq. Mais ils sont beaucoup trop loin et éparpillés pour pouvoir les surveiller avec les moyens traditionnels : patrouilles, radars, avions… ». D’où la nécessité de mettre en place des outils adaptés.

 

Complémentarité

L’exercice conjoint a permis de tester plusieurs technologies et leur complémentarité en s’appuyant sur les données du trafic maritime autorisé et les moyens satellitaires, avec le concours de l’entreprise calédonienne INSIGHT. « Cette opération a été un franc succès. Ce niveau de collaboration n’avait pas été atteint depuis 2016 et l’affaire des blue boats vietnamiens qui pêchaient illégalement dans le parc, insiste Manuel Ducrocq. De même, les pêcheurs ont réaffirmé leur rôle de sentinelles des mers ». Les résultats de l’opération vont contribuer à élaborer un plan global de suivi et de surveillance des activités humaines dans le Parc naturel de la mer de Corail, financé dans le cadre du contrat de développement État-Nouvelle-Calédonie.       

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