Un diplôme calédonien pour des ambulanciers formés et reconnus

Un diplôme calédonien pour des ambulanciers formés et reconnus

24 juillet 2024

Santé et social Sécurité et prévention Éducation et formation

Le diplôme de la Nouvelle-Calédonie d'ambulancier vient sanctionner une formation de quatre mois assurée par l’institut de formation des professions sanitaires et sociales (IFPSS).

Le diplôme de la Nouvelle-Calédonie d'ambulancier vient sanctionner une formation de quatre mois assurée par l’institut de formation des professions sanitaires et sociales (IFPSS).

Lundi 22 et mardi 23 juillet 2024, huit stagiaires passaient leur examen en vue de l’obtention de leur diplôme d’ambulancier. Cette certification calédonienne vient sanctionner une formation de quatre mois assurée par l’institut de formation des professions sanitaires et sociales (IFPSS) de Nouvelle-Calédonie et leur permettra d’exercer en tant que professionnels de santé.

Ils viennent de Nouméa, Yaté, Canala et même de Ponérihouen et pendant quatre mois, ils ont suivi une formation dispensée par l’IFPSS, composée de modules théoriques et pratiques afin d’obtenir le diplôme de la Nouvelle-Calédonie d’ambulancier.

Pour cette promotion, la formation avait eu lieu avant le début de la crise, qui a eu pour conséquence le décalage de la session d’examen. « Les stagiaires ont été réunis pendant une journée afin de pouvoir se remettre en condition avant leur examen », a expliqué Christian Decanlers, médecin chef à la direction de la Sécurité civile et de la gestion des risques (DSCGR) et évaluateur.

L’ambulancier est considéré comme le premier maillon de la chaîne de soin.

L’ambulancier est considéré comme le premier maillon de la chaîne de soin.

Un diplôme de qualité

Période exceptionnelle oblige, la session d’examen a été accueillie dans les locaux du centre d'intervention et soutien spécialisé de la Sécurité civile de Nouméa. Les stagiaires étaient évalués à tour de rôle lors :

  • d’une épreuve de mise en situation professionnelle au cours de laquelle ils devaient prendre en charge leur véhicule et s’assurer de la présence et du bon état du matériel qu’il contient. Ils devaient également prendre en charge et assurer le transport sanitaire d’un patient en fonction d’une pathologie tirée au sort ;
  • d’un entretien technique au cours duquel ils devaient restituer leurs connaissances des règles d’hygiène, des notions de prévention de la transmission des infections ou encore des règles et des valeurs de la profession ;
  • d’un entretien final pendant lequel le jury estimait la posture et la culture professionnelle du candidat.
Les candidats passent une épreuve de mise en situation professionnelle avec une prise en charge leur véhicule et la vérification matériel qu’il contient.

Les candidats passent une épreuve de mise en situation professionnelle avec une prise en charge leur véhicule et la vérification matériel qu’il contient.

 

Ils étaient évalués par un jury composé de professionnels, à savoir un contrôleur de la direction des Affaires sanitaires et sociales de la Nouvelle-Calédonie (DASS), un responsable d’une société d’ambulances, un ambulancier du service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR) et un médecin urgentiste de la Sécurité civile.

Ils devaient également prendre en charge et assurer le transport sanitaire d’un patient en fonction d’une pathologie tirée au sort.

Ils devaient également prendre en charge et assurer le transport sanitaire d’un patient en fonction d’une pathologie tirée au sort.

 

« Il faut du geste technique pour assurer une bonne évaluation, assure Christian Broquet, responsable de la section certification à la direction du Travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (DTEFP). C’est pour cela que nous faisons appel, dans le cadre de la plupart de nos évaluations, à des professionnels qui peuvent s’assurer que le candidat maîtrise le geste métier ».

Les candidats ont également été soumis a un entretien technique et à un entretien final.

Les candidats ont également été soumis a des entretiens assurés par des professionnels du métier.

Un gage de reconnaissance

La plupart des candidats au diplôme travaillent déjà dans le domaine, faisant fonction d’ambulanciers depuis plus de dix ans pour certains. L’obtention de cette certification est pour eux le moyen d’être reconnus dans leur profession. « Cela nous permettra d’être chefs agréés au sein de nos binômes, a expliqué Kenji Matetau, qui exerce à Nouméa depuis cinq ans. Cette certification nous permettra d’apporter notre expérience dans nos sociétés respectives ».

« Cela nous permet également de valoriser notre beau métier. Les gens ont tendance à nous considérer comme de simples chauffeurs alors que le métier d’ambulancier est bien plus complexe que cela, a affirmé Fatima Puaka, employée d’une société d’ambulance basée à Ponérihouen depuis neuf ans.  Nous sommes les yeux et les oreilles du SAMU sur place ».

Fatima Puaka et Kenji Matetau sont dans le métier depuis respectivement neuf et cinq ans.

Fatima Puaka et Kenji Matetau sont dans le métier depuis respectivement neuf et cinq ans.

« Nous sommes le premier maillon d’une chaîne de survie et de soin », a confirmé Kenji Matetau.

Si la durée de formation peut apparaître comme une contrainte pour les employeurs, elle représente en réalité un investissement pour la société qui gagnera en qualité de service. « Pour les patrons de sociétés d’ambulances, c’est une façon de s’assurer de fournir la meilleure prise en charge possible aux patients. Les personnels calédoniens sont motivés, il suffit juste de leur donner la possibilité de se former », a indiqué Christian Decanlers.

Les candidats obtiendront leurs résultats d’ici une semaine.