Un village océanien au cœur de la ville

Avec ses structures d’information et d’orientation, le village océanien vise en premier lieu à améliorer l’accueil des touristes, en particulier des croisiéristes. Mais l’objectif est aussi d’offrir un lieu où tous les Calédoniens pourront venir se restaurer, découvrir de l’art et de l’artisanat ou simplement flâner, tout cela en bénéficiant d’un point de vue exceptionnel sur la mer. Cet aménagement, qui va s’étendre sur une surface de plus de 20 000 m², représente un investissement d’un milliard de francs inscrit dans le contrat de développement État/Nouvelle-Calédonie. À l’occasion de la visite d’une délégation wallisienne et futunienne le 24 mai, Gilbert Tyuiénon s’est exprimé sur le projet, alors que l’appel à candidatures pour sélectionner les équipes admises à participer au concours d’architecture vient d’être lancé. « Ce village doit être le visage de l’Océanie. L’idée est d’avoir un espace dans la ville de Nouméa où les cultures océaniennes sont visibles et mises en valeur à travers leur savoir-faire, leur gastronomie, leurs musiques, leurs danses… Ce sera un lieu animé et vivant », a indiqué le membre du gouvernement.

Gilbert Tyuiénon, aux côtés notamment de la délégation de Wallis-et-Futuna.

Ouvert à toutes les communautés

Les représentants de Wallis-et-Futuna ont souhaité venir sur place afin d'avoir des informations sur ce projet qui a été également exposé aux autorités polynésiennes lors d'un déplacement de Gilbert Tyuiénon en début d’année. « Toutes les communautés seront représentées au sein de ce village. Il devra être le reflet du destin commun », a-t-il précisé. Au sein du site, les visiteurs seront invités à parcourir des espaces d’exposition, des boutiques d’artisanat local et voir les ateliers et les artisans au travail. Des pièces remarquables du Musée de Nouvelle-Calédonie – le futur MUZ bientôt en rénovation – devraient y être exposées. Une scène ouverte proposera des spectacles de danse, des concerts, la réalisation de sculptures… Enfin, des lieux de restauration rapide, eux aussi ouverts sur l’extérieur, mettront en avant la variété des traditions culinaires locales. L’attribution de la gestion du site, un rôle clé pour son animation, fera elle aussi l’objet d’un appel à candidatures par le gouvernement.

Construction bioclimatique

Au niveau architectural, « l’objectif est de trancher avec une ville dense et en béton », a expliqué Camille Kupisz, à la tête de la direction des Achats, du patrimoine et des moyens (DAPM) du gouvernement qui pilote l’opération. « Le village océanien sera constitué de structures légères, ouvertes, d’espaces végétalisés et arborés. L'océan jouera le rôle de "fil rouge" sur l’ensemble du site. C’est un projet bioclimatique qui s’inscrit dans les engagements environnementaux du gouvernement », poursuit le directeur, impatient de découvrir les futures propositions des architectes basées sur le cahier des charges élaboré par la DAPM. Réponses vers le mois d’octobre, tandis que la sélection définitive du projet lauréat interviendra en fin d’année pour un début des travaux en 2020. 

Visite du Port autonome

Yannick Feleu, élue à l’Assemblée territoriale de Wallis-et-Futuna, Paulo Tuhimutu, ministre coutumier de la grande chefferie d'Uvea et Olivier Logologofolau, chef de la délégation de Wallis-et-Futuna à Nouméa ont également visité les infrastructures du Port autonome. Son directeur, Daniel Houmbouy, leur a exposé les travaux en cours : la construction d'un quai supplémentaire de 250 mètres de long qui portera la longueur totale du quai de commerce à un kilomètre. Un aménagement qui permettra à terme de séparer l'activité commerciale de l'activité de croisière avec la réalisation d'un terminal dédié. En raison de problèmes techniques pendant la phase de remblaiement, le chantier a pris du retard, mais le poste n° 8 devrait être opérationnel au cours du second semestre 2020.