Le gouvernement s’engage contre les violences faites aux femmes

Le gouvernement s’engage contre les violences faites aux femmes

28 novembre 2016

Société

Déwé Gorodey (au centre), membre du gouvernement en charge notamment de la condition féminine.

Déwé Gorodey (au centre), membre du gouvernement en charge notamment de la condition féminine.

Relayée par le gouvernement, la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes s’est tenue le 25 novembre au Musée de la Nouvelle-Calédonie.

« Cette journée a pour thème : "Chaque femme a droit à une vie sans violence". En Nouvelle-Calédonie, nous savons que le taux de violence envers les femmes est élevé », a insisté Déwé Gorodey dans son discours d’ouverture. La membre du gouvernement en charge de la condition féminine a rappelé les chiffres alarmants issus de la dernière enquête menée sur le territoire : une femme sur quatre a subi au moins une fois une agression physique ou sexuelle, une femme sur huit a été victime d’attouchements sexuels, de tentative de viol ou de viol avant l’âge de 15 ans et 22 % des femmes ont subi des brutalités physiques.

 

Déwé Gorodey, aux côtés de Paul Wilson, consul d’Australie en Nouvelle-Calédonie.

Déwé Gorodey, aux côtés de Paul Wilson, consul d’Australie en Nouvelle-Calédonie.

 

 

« Les causes des violences contres les femmes proviennent de l’inégalité des sexes et de la discrimination à l’égard de celles-ci. (…) Partant de ce constat, le secteur de la condition féminine du gouvernement met un accent particulier sur la question du genre et sur la prise en compte de l’égalité hommes-femmes dans les politiques publiques. Former les hommes et les femmes à de nouveaux rapports basés sur le respect des droits humains contribue inévitablement à faire reculer les violences à l’égard des femmes », a poursuivi Déwé Gorodey.

Haut Conseil pour l’élimination des violences

À l’occasion de cette manifestation, le Musée de la Nouvelle-Calédonie s’était paré de orange, couleur choisie par les Nations Unies pour symboliser un avenir meilleur sans violence. Orange, comme les cahiers mis à disposition du public au cours de l’après-midi pour y écrire des messages, témoignages ou propositions, et qui circuleront ensuite dans d’autres lieux (lycées, institutions, établissements publics…). Le premier de ces livrets a été remis par Paul Wilson au nom du consulat d’Australie. Leur contenu servira à rédiger le Livre orange – sorte de guide pour l’élaboration d’un plan d’actions visant à éliminer la violence qui touche les femmes – qui sera présenté le 25 novembre 2017.

Par ailleurs, la journée a été l’occasion de présenter le Haut Conseil pour l’élimination des violences à l’égard des femmes qui s’est déjà réuni deux fois cette année. « C’est un organe fédérateur composé de représentants des institutions, de la justice, des autorités religieuses et coutumières, et de la société civile comme les associations qui œuvrent pour les droits des femmes. Son rôle sera de conseiller, d’apporter des éclairages, mais aussi de faire des recommandations au secteur de la condition féminine et d’aider à proposer des projets de lois », détaille Rolande Trolue, conseillère de Déwé Gorodey. Un outil qui a été jugé indispensable pour mettre en œuvre une politique efficace de lutte contre les violences faites aux femmes à l’échelle du pays.

 

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