Lancement des expositions « Architectures contemporaines en terre et en fibres » et « Architectures calédoniennes durables »

Lancement des expositions « Architectures contemporaines en terre et en fibres » et « Architectures calédoniennes durables »

30 juillet 2025

Construction Éducation et formation

L’exposition a été ouverte au public à la suite d’une conférence de presse au centre culturel Tjibaou.

L’exposition a été ouverte au public à la suite d’une conférence de presse au centre culturel Tjibaou.

Petelo Sao, membre du gouvernement chargé de la construction et du développement de l’innovation technologique, a animé mardi 29 juillet au centre culturel Tjibaou, une conférence de presse pour le lancement de l’exposition « Architectures contemporaines en terre et en fibres ». Organisée en collaboration avec les élèves du BTS études et réalisations d’agencements (ERA) du lycée Petro-Attiti, cette exposition met en avant des projets de création utilisant des matériaux biosourcés ou géosourcés.

En terre et en fibres : quand la tradition inspire les architectures contemporaines

L’exposition « Architectures contemporaires en terre et en fibres » met en lumière 24 projets, lauréats des concours Terra Awards, Fibra Awards, Terra Fibra Awards et Materia Awards qui, depuis 2005, récompensent les projets et créations utilisant des matériaux biosourcés et géosourcés .

Lors de ces concours, les constructions sont sélectionnées pour leur qualité architecturale, leur valorisation des savoir-faire locaux et leur insertion dans le territoire. Elles représentent des solutions techniques vertueuses face aux défis climatiques et à la nécessité d'adapter la construction pour qu’elle soit plus durable et plus respectueuse de l'environnement.

L'exposition conçue sous la direction de Dominique Gauzin-Müller, architecte-chercheuse co-commissaire de l'exposition, avec Steven Mériadec, responsable de la cellule habitat et urbanisme (CHU) de la Nouvelle-Calédonie a pu être réalisée grâce à l’appui technique du Pavillon de l’Arsenal : centre d’architecture et d’urbanisme de Paris, Amàco et les Grands ateliers et au soutien financier de l’ordre des architectes de Nouvelle-Calédonie, de la mission des affaires culturelles de l’État et du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.

Exposition Terre et fibres

 

Elle souligne l'importance de l'intelligence constructive et de la complémentarité des matériaux, en évitant une approche centrée sur une unique solution technique. Elle vise à promouvoir des architectures frugales, créatives et ancrées dans leur territoire, ouvrant de nouveaux horizons pour la construction et la rénovation.

« De tout temps l’humain a cherché à s’abriter et a donc développé des techniques adaptées à l’environnement dans lequel il vit. La modernité et la globalisation nous ont poussés à développer d’autres techniques de construction, parfois éloignées de ce que nos ancêtres ont pu élaborer, a indiqué le membre du gouvernement Petelo Sao. Les crises successives que nous avons traversées nous ont rappelé qu’il fallait composer avec ce que nous avons à portée de main dans notre environnement immédiat et nous ont encouragés à faire preuve de plus de frugalité. Cette façon de penser dépasse le cadre calédonien car elle est devenue une dynamique mondiale comme en témoignent les projets exposés au centre culturel Tjibaou ».

L’exposition « Architectures calédoniennes durables »

En complément de cette exposition, sera proposée une exposition sur l’architecture calédonienne durable qui permettra de découvrir la capacité des acteurs et des professionnels locaux du bâtiment à œuvrer pour un cadre de vie calédonien plus vertueux, en s’appuyant sur les savoir-faire et matériaux locaux. L’ambition d’un tel travail est de réduire les vulnérabilités, de ne pas augmenter les risques, de réduire l’empreinte carbone des bâtiments et d’éviter plus d’émissions de gaz à effet de serre.

Les projets présentés à travers cette exposition installée dans l’allée centrale du centre culturel, sont l’occasion de valoriser des parcours individuels d’acteurs de l’aménagement du territoire engagés dans la construction durable, soucieux de conserver un environnement apaisé et de développer une économie responsable, en encourageant l’emploi de matériaux géosourcés et biosourcés.

Exposition Terre et fibres

 

Ces projets ont été choisis car ils sont des exemples de la mise en avant de l’architecture et  de l’urbanisme durables.

« Nous sommes tout à fait capables en Nouvelle-Calédonie de nous inscrire dans une démarche d’écoconstruction. Des filières sont en cours de structuration, comme celle du bambou ou celle du chanvre, et méritent d’être développées afin de répondre, par exemple, aux problèmes d’approvisionnement que l’on peut rencontrer sur notre île », a ajouté Petelo Sao.

Les élèves du BTS ERA impliqués dans la démarche

Lors de la préparation de ces expositions, le gouvernement a souhaité impliquer la jeunesse dans la démarche en prenant contact avec la filière « études et réalisations d’agencements » ERA (BTS et Bac pro) du lycée Petro-Attiti, qui s’était déjà illustré en participant au concours d’idées organisé lors du symposium : « Imaginer l’habitat océanien », porté par le gouvernement en 2022.

Exposition Terre et fibres

 

À la suite de la fermeture du lycée Petro-Attiti après les dégâts subis lors des événements de mai 2024, la filière ERA a été contrainte de déménager au lycée Jules-Garnier. Privés de leurs plateaux de travail et de leurs stages en entreprises, étudiants et enseignants ont décidé de mettre en place une dynamique de co-working inversé pour pallier ce manque. Dans ce dispositif, ce ne sont plus les étudiants qui se déplacent en entreprise, mais les professionnels qui viennent à leur rencontre. Le co-working inversé favorise un apprentissage actif : travail en équipe, gestion de projet, communication, respect des délais et approche transdisciplinaire.

Dans cette optique, les étudiants ont travaillé à l’organisation des deux expositions. Ils ont été chargés de concevoir des échantillons de matériaux géosourcés et biosourcés disponibles en Nouvelle-Calédonie, auxquels ont été associées six affiches explicatives qui seront visibles au centre culturel Tjibaou.

Les élèves du BTS communication (lycée Lapérouse)

Afin de rendre plus inclusives ces expositions, les étudiants en BTS communication au lycée Lapérouse ont élaboré des panneaux qui permettront, via des QR codes, d’en savoir plus sur l’écoconstruction grâce notamment à des vidéos réalisées par leurs soins.

Exposition Terre et fibres

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