Une trajectoire pour l’habitat en Nouvelle-Calédonie
Une trajectoire pour l’habitat en Nouvelle-Calédonie
15 décembre 2022
Les acteurs impliqués dans la construction et le logement se sont mobilisés du 2 au 4 novembre derniers, à l’appel de Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement chargé de l’urbanisme et de l’habitat, pour imaginer un habitat durable et résilient, adapté à l’environnement calédonien lors d’un symposium inédit.
La question de l’habitat, au cœur du symposium « Imaginons l’habitat océanien », doit selon Vaimu’a Muliava, « être appréhendée de manière globale et systémique ». C’était tout l’enjeu de l’évènement, organisé par la cellule de l’habitat et de l’urbanisme du gouvernement durant trois jours, de Koné à Nouméa.
Dépassant la problématique du logement, cette rencontre a rassemblé des acteurs d’horizons très divers : institutions, associations, représentants de la société civile, professionnels du BTP, des assurances, etc. Objectif : dresser une feuille de route d’actions concrètes à partir des échanges et des réflexions partagées lors des conférences et des ateliers d’intelligence collective.
Des exemples inspirants en province Nord
Claire Lallie, architecte et Laurence Ribot, chargée d’opérations au Fonds social de l’habitat (FSH), ont présenté les pavillons tropicaux construits à Pouembout. Des exemples de logements appropriés au mode de vie océanien qui valorisent la filière bois locale. La délégation a ensuite visité les villas construites dans la zone d’aménagement de Baco, à Koné, sur terres coutumières, en partenariat avec la Banque des Territoires et le GDPL Baco. Une initiative qui confirme la possibilité de passerelles entre droit commun et droit coutumier pour aménager et développer le territoire durablement.
Deux jours de partage d’idées et d’outils à la CPS
Près d’une centaine de participants aux ateliers ont profité de cette mise en réseau durant deux jours à la Communauté du Pacifique Sud (CPS), pour partager des outils, des pratiques et des idées au service du bien-être des habitants.
Les invités néozélandais Georges Mackey, représentant du Ministère du développement maori, et Helmut Modlik, président directeur général de Te Rūnanga o Toa Rangatira, ont présenté les approches développées dans leur pays. Des initiatives qui intègrent la vision et l’implication des communautés maories dans le développement des territoires y sont notamment déployées.
Les réflexions et conclusions issues des ateliers ont permis d’élaborer des pistes de travail autour des thématiques abordées, telles que le foncier coutumier, la performance écologique des logements ou encore les attentes des communes. Vaimu’a Muliava a conclu ces journées d’échange stimulantes par ces mots : « Il appartient désormais au gouvernement de faire le nécessaire pour que ces paroles échangées deviennent une politique publique et un plan d’actions efficaces pour le bien-être de nos populations ».
Des projets innovants récompensés
Les cinq projets candidats au concours d’idées « Concevoir le logement approprié aux modes de vie océaniens en milieu urbain – périurbain/rural – sur terres coutumières – informel » lancé en avril, ont tous reçus un prix. Le lauréat, également le coup de cœur du public et des invités néo-zélandais, était le groupe Gingko Design, représentée par les architectes Vanessa De Intinis-Dhal et Virginie Lacombe. Son projet proposait la construction de logements en bambou en milieu péri-urbain, sur la commune de Boulouparis. Un chèque d’un montant de 1 200 000 francs leur a été remis.
Vaimu’a Muliava a largement félicité les élèves du BTS ERA du lycée Pétro-Attiti pour leur implication et la qualité de leur projet de logements étudiants appropriés à leur mode de vie.