Un comité de pilotage pour définir l’avenir de l’institution coutumière
Le sénat coutumier, le gouvernement et le Congrès se sont réunis, vendredi 21 janvier, à Nouville, pour formaliser la mise en place d’un comité de pilotage sur la place de la coutume et l’avenir de l’identité kanak à l’issue de la période transitoire, en 2023.
Cette démarche poursuit la réflexion que les sénateurs des huit aires avaient déjà entamée lors du 21e Congrès du pays kanak, qui s’est tenu en août dernier à la tribu de N’Dé, à Païta. Pour Yvon Kona, qui avait alors pris la présidence du Sénat coutumier, « la priorité des priorités que le congrès du pays kanak a mise en avant, c’est tout simplement l’avenir de nos institutions, que ce soit les aires coutumières ou le Sénat. »
Vendredi dernier, Yvon Kona a repris la parole pour expliquer le sens de la démarche pour les huit prochains mois : « Nous allons regarder le chemin parcouru depuis les accords de Matignon et de Nouméa, en tirer les conséquences et proposer des idées pour la suite […] peu importe le futur statut. »
« Accroître et préciser » la place de la coutume
Pour le président du gouvernement, ce comité de pilotage n’est pas là pour évoquer « la place de la coutume en Calédonie [qui] a déjà une large place dans la société calédonienne ». Il s’agit, note Louis Mapou, « d'accroître et de préciser » la place de la coutume, du droit coutumier et des politiques publiques dédiées à l'identité kanak à l'issue de la période de transition post-référendaire.
Outre les présidents du gouvernement et du Congrès, des représentants des Églises, de l'USTKE ainsi que de plusieurs associations ont également participé à la formalisation de ce comité de pilotage.