Climat : le gouvernement à l’écoute des jeunes
Pour la troisième année consécutive, la jeunesse du monde entier était appelée à défiler, vendredi 25 mars, pour réclamer aux adultes des actions fortes pour le climat. En Nouvelle-Calédonie, lycéens et collégiens ont participé à la mobilisation internationale. Le gouvernement a reçu une délégation de quatre jeunes.
« Réchauffez nos cœurs, pas la planète », « Amour, gloire et biodiversité » ou encore « Préparez vos guiboles, y a bientôt plus de pétrole », les pancartes et les slogans ont fleuri sous les fenêtres du gouvernement, vendredi matin. Les jeunes participants se sont mobilisés à Nouméa pour interpeller l'exécutif local quant à l’urgence climatique. Une réponse au mot d’ordre mondial « Youth for climate » (« la jeunesse pour le climat »), inspiré par la militante écologiste Greta Thunberg qui, brandissait sa pancarte « grève de l’école pour le climat » devant le parlement à Stockholm, chaque vendredi du mois, en 2019. Cette initiative est relayée localement par Léo Le Bon, jeune lycéen de 17 ans scolarisé à Blaise-Pascal. Soutenus par l’association environnementale Caledoclean et le collectif citoyen Ensemble pour la Planète (EPLP), ils ont été reçus par Joseph Manauté, chargé notamment de l’environnement et de la transition écologique et des représentants des cabinets du président du gouvernement Louis Mapou et de Mickaël Forrest, chargé de la jeunesse, pendant près de deux heures.
Un appel entendu
Par cette rencontre, le gouvernement a souhaité montrer sa volonté d’écouter avec bienveillance « les doléances et inquiétudes des jeunes face au changement climatique », et d’assurer que « le 17e gouvernement est conscient de la tâche qui lui incombe et de la responsabilité qu’il a envers les générations futures, tout comme l’ensemble des hommes et femmes qui respirent sur la planète. ». Le président Louis Mapou a d’ailleurs identifié la transition écologique comme un défi majeur de sa mandature, lors de son discours de politique générale en novembre 2021. L’occasion de rappeler également, que le 23 décembre 2019, le Congrès a fait voter le vœu relatif à la déclaration de l’état d’urgence climatique et environnemental en Nouvelle-Calédonie. Joseph Manauté a d’ailleurs regretté « qu’à ce jour aucun des signataires ne se soit saisi de ce dossier ». Dans le prolongement de ce vœu, le gouvernement a proposé de travailler sur un projet de délibération qui sera déposé au Congrès pour déclarer l’urgence climatique de la Nouvelle-Calédonie. Un autre rendez-vous a été pris, le mercredi 27 avril à 15 h, afin de donner des réponses au cahier de doléances déposé par les jeunes. L’exécutif a aussi émis le souhait d’installer un conseil des jeunes calédoniens pour la transition écologique, permettant de prendre en compte la voix des jeunes d’aujourd’hui, qui seront les décideurs de demain, dans les stratégies à déployer.