Le premier « Rendez-vous du STENC » à la Station N
Sous l’impulsion de Christopher Gygès, membre du gouvernement chargé de la transition énergétique et président de l’agence calédonienne de l’énergie (ACE), le gouvernement a organisé la première édition du « RDV du STENC », jeudi 9 novembre à la Station N. Cette rencontre fait suite à l’adoption de la nouvelle version du schéma pour la transition énergétique de Nouvelle-Calédonie (STENC 2.0), le 16 août dernier au Congrès.
La Station N était remplie jeudi 9 novembre à l’occasion du premier « RDV du STENC ». Acteurs du secteur de l’énergie, industriels, associations et acteurs publics étaient réunis afin de faire le point et de discuter des enjeux, des avancées et des plans d'action à mener sur les trois grands axes dans le cadre du nouveau schéma que sont :
- le verdissement de la métallurgie ;
- la décarbonation de la mobilité ;
- la maîtrise de l’énergie.
Un focus particulier a été fait sur l'enjeu premier de transition de la métallurgie.
« Nous vivons une double révolution énergétique en Nouvelle-Calédonie, a affirmé Christopher Gygès, membre du gouvernement chargé de la transition énergétique. Nous constatons une inversion du mix allant vers les énergies renouvelables, mais aussi que des industriels et des collectivités travaillent ensemble pour donner un avenir au nickel calédonien et c’est une très bonne chose ».
Les participants se sont aussi interrogés sur les solutions à mettre en œuvre pour réduire collectivement les consommations énergétiques et décarboner le secteur de la mobilité.
Pour rappel, l’une des priorités du gouvernement est que tous les acteurs directement ou indirectement concernés par la transition énergétique puissent s’imprégner du STENC à leur échelle, le fassent vivre et permettent de construire collectivement sa réussite.
Les grandes lignes du STENC
L’objectif principal du STENC réactualisé est d’atteindre, d’ici 2035, une réduction minimum de 70 % (comparativement à 2019) des émissions de gaz à effets de serre de la Nouvelle-Calédonie.
Pour cela, il est envisagé :
- de travailler au verdissement de l’industrie minière et métallurgique avec un objectif de réduction de 50 % des émissions de gaz à effets de serre à l’horizon 2035 pour le secteur, grâce notamment à la signature d’accords-cadres pour le verdissement et la compétitivité de la métallurgie, l’adoption d’un calendrier pour la réalisation de bilan carbone et la présentation au Congrès d’un label « Nickel vert et éthique » ;
- de développer la mobilité décarbonée via des actions telles que la mise en œuvre d’un plan de déploiement des infrastructures de recharge ouverte au public pour les véhicules électriques, une stratégie de transformation du parc automobile visant à atteindre 50 % des ventes de de véhicules propres en 2035 et la réduction de 50 % du parc thermique du gouvernement ;
- d’accélérer la transition énergétique de l’activité économique et du secteur résidentiel par l’adoption d’un cadre incitatif pour la performance énergétique des bâtiments, d’un dispositif financier pour aider à l’acquisition d’équipements performants et lutter contre la précarité énergétique, d’un cadre réglementaire cadencé pour réduire de 30% les dépenses énergétiques et d’un plan pour la rénovation thermique du parc du gouvernement pour réduire de 35 % ses consommations d’ici 2030.
