Répondre aux questions des chefs d’entreprises touchés par la crise
La chambre de commerce et d’industrie (CCI) organisait mardi 16 juillet 2024, un « Rendez-vous de l’économie » qui s’est déroulé sous la forme d’une rencontre entre des chefs d’entreprises calédoniens, des membres du gouvernement et les représentants des instances publiques impliquées dans la gestion de la crise actuelle.
L’auditorium de la CCI était complet pour ce rendez-vous attendu par les chefs d’entreprises calédoniens, dont beaucoup ont perdu leur outil de travail ou subissent des pertes importantes de chiffre d’affaires.
Pour répondre à leurs questions, les membres du gouvernement Christopher Gygès, Thierry Santa et Yoann Lecourieux, les directeurs des Services fiscaux (DSF) des Affaires économiques (DAE) et du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (DTEFP) étaient présents.
Ils étaient accompagnés des représentants des Finances publiques, du Comité des sociétés d’assurances (COSODA), de la Fédération bancaire française, ainsi que les responsables de la CAFAT.
Présenter les dispositifs d’aide mis en place
Ce rendez-vous a notamment été l’occasion pour ces intervenants de présenter aux chefs d’entreprises les dispositifs mis en place dans le cadre de la crise afin de leur venir en aide.
« Tous ces dispositifs ont vocation à préserver notre système économique, mais également à préparer l’après, car il y aura un après, puisque nous voulons engager une phase de relance économique et de réformes structurelles », a indiqué le membre du gouvernement Christopher Gygès.
Pour le gouvernement, le directeur de la DSF Mickaël Jamet a évoqué les mesures de report des échéances fiscales prises dès le début de la crise. En effet, les échéances concernant l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les sociétés et la contribution sociale additionnelle (CSA) - (exercice clos au 31/12/2023), la taxe générale sur la consommation (TGC) (mars 2024 et 1er trimestre 2024) et la participation des employeurs au financement de la formation professionnelle continue (FPC) ont été repoussées afin d’accompagner les entreprises en difficulté.
Philippe Martin, directeur de la DTEFP, a quant à lui présenté les dispositifs de chômage partiel spécifique et de chômage total renforcé qui sont énormément sollicités depuis le début de la crise.
Les participants au rendez-vous ont également pu s’adresser aux interlocuteurs présents afin d’exposer leurs cas particuliers, échanger sur les éventuelles difficultés à accéder aux aides proposées et exprimer leurs inquiétudes concernant l’avenir de leurs sociétés.
L’opportunité pour les représentants des instances publiques de mettre le doigt sur des situations particulières à prendre en compte pour faire évoluer les dispositifs. « Nous voulions échanger directement avec les acteurs concernés car il est important de voir l’ampleur des impacts directs ou indirects sur leurs activités, a rappelé Christopher Gygès. Les aides qui ont été pensées ont le mérite d’exister mais elles peuvent être améliorées. Pour cela, il est nécessaire de les faire connaître et d’avoir des retours pour faire une évaluation ».