Avis d’éclaircie pour le solaire
La construction de trois centrales photovoltaïques à Boulouparis, Voh et l’Île des Pins vient d’être autorisée par le gouvernement. Un pas de plus est franchi en faveur du développement des énergies renouvelables en Nouvelle-Calédonie.
La Nouvelle-Calédonie doit réduire au maximum ses importations d’énergies fossiles et tendre vers l’autonomie énergétique. Cette volonté du gouvernement est inscrite dans le schéma pour la transition énergique qui doit être bientôt soumis au Congrès. Un de ses grands principes est de réduire notre consommation énergétique, mais aussi d’augmenter l’utilisation des énergies issues du soleil, de l’eau, du vent et de la biomasse. Parmi les objectifs affichés, il est prévu de doubler la part du renouvelable dans la production d’électricité d’ici 2030 afin de couvrir entièrement la consommation électrique publique sur la Grande Terre.
Coût de production record
La méga-centrale qui doit voir le jour à Boulouparis en 2017 va y contribuer. Ce projet, ainsi que celui de Voh, sont portés par le groupe Quadran Pacific. Les panneaux déployés à Boulouparis doivent générer une puissance électrique six fois plus élevée que celle de la centrale en forme de cœur inaugurée récemment à Pouembout. Conséquence, le kilowatt-heure (kWh) revendu auprès des distributeurs – en l’occurrence Enercal – sera 18 % en dessous du coût moyen de production électrique. Le photovoltaïque est une filière de plus en plus compétitive. Ces nouveaux équipements permettront d’alimenter des centaines de foyers, tout en évitant d’émettre des milliers de tonnes de CO2 chaque année. Sur les Îles, la problématique de la dépendance énergétique est d’autant plus forte. En 2014, la production d’électricité de l’Île des Pins a été assurée à 100 % par une centrale diesel. En exploitation début 2016, la centrale photovoltaïque d’Enercal Énergies Nouvelles fera passer l’autonomie électrique de l’île de 0 % à 7 % et empêchera l’émission de 254 tonnes de CO2 par an. En 2014, le solaire photovoltaïque représentait environ 0,15 % de la production électrique calédonienne. En considérant les projets actuellement en cours de construction, cette part passera à 1 % entre 2015 et 2016.