Mobilisation générale autour de la COP 21

Mobilisation générale autour de la COP 21

09 octobre 2015

Environnement et énergie

Mobilisation générale autour de la COP 21

L’Institut de recherche pour le développement a accueilli le 30 septembre une réunion de présentation des différents travaux conduits par le gouvernement en vue de l’élaboration d’une politique climat pour la Nouvelle-Calédonie. Ces travaux s’inscrivent dans la préparation de la 21e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, la COP 21.

L’objectif de cette réunion était de préparer avec les scientifiques, associations et collectivités la stratégie que la Nouvelle-Calédonie entend bâtir pour « prendre toute sa part dans la mobilisation internationale » suscitée par l’organisation à Paris, sous présidence française, de la COP 21. Celle-ci doit aboutir à un accord international – l’Accord de Paris – qui a vocation à contenir le réchauffement global de la planète en deçà de 2°C d’ici à 2100. À l’échelle calédonienne, il s’agit désormais, comme l’a annoncé le président du gouvernement, de « créer une dynamique participative inter-collectivités, afin d’intégrer le changement climatique aux politiques publiques, et d’établir une gouvernance forte, participative et inclusive ». Ces objectifs passent par « la définition d’une politique climat la plus ambitieuse possible », laquelle prévoit des plans d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. Elle permettra à notre pays d’être moins dépendant des énergies fossiles, de consommer moins d’énergie, ou encore de mettre en œuvre un développement économique durable.

« Il ne nous reste que quelques semaines pour préparer notre dossier et arriver à Paris avec des propositions concrètes, a rappelé Philippe Germain. À nous de démontrer que nous faisons partie des bons élèves, soucieux, entre autres, de participer à la réduction des gaz à effet de serre, de doubler notre production d’énergies renouvelables d’ici à 2030 et de ramener notre consommation énergétique à celle de 2009 ».

« Le 4e Sommet France-Océanie du 26 novembre, qui se tiendra en marge de la COP 21, constituera une occasion unique de défendre la place des pays et territoires insulaires du Pacifique dans les mécanismes de financement de l’adaptation au changement climatique », a poursuivi le président du gouvernement qui s’est engagé lors du dernier Forum des Îles du Pacifique à ce que la Nouvelle-Calédonie se fasse le porte-parole de l’Océanie à Paris. À ce titre, par courrier du 5 octobre, le président de la République François Hollande a officiellement invité Philippe Germain à participer au Sommet France-Océanie.

Cet engagement dans la COP 21 s’effectuera dans le cadre de celui de la France (elle-même engagée à travers l’Europe), ce qui permettrait à la Nouvelle-Calédonie de bénéficier de financements pour lutter contre le changement climatique (“Fonds vert”, notamment, qui pourrait être doté de 100 milliards de dollars), ou bien au titre de son statut de collectivité territoriale. « Il faut trouver le bon mécanisme juridique. Des discussions ont lieu actuellement avec l’État afin de déterminer notre positionnement. »

Enfin, pour « porter la voix du Pacifique », Philippe Germain a décidé d’organiser, avec le soutien de l’IRD, une sorte de table ronde à la Maison de la Nouvelle-Calédonie, à l’issue du Sommet France-Océanie. Réunissant chefs d’État, organisations régionales du Pacifique et scientifiques, elle tendra à consolider le lien avant d’aborder la COP 21.

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