La Nouvelle-Calédonie affiche ses engagements aux Nations Unies
Le vice-président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Jean-Louis d’Anglebermes, s’est exprimé mercredi devant la 4e Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation.
Effervescence à New York, au siège de l’ONU qui accueille, jusqu’au 10 octobre, les représentants des gouvernements de certains pays inscrits sur la liste des pays à décoloniser et plus de 130 pétitionnaires ayant demandé à être entendus par la 4e commission de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU). Parmi eux, le vice-président du gouvernement qui, au cours de son allocution, a rappelé les engagements forts pris par la Nouvelle-Calédonie dans le sens de sa décolonisation et de son émancipation.
Il a ainsi rappelé « les avancées résultant des derniers comités des signataires de l’Accord de Nouméa », dont le plus récent, en date du 4 février « avait permis d'aboutir à des engagements clairs ».
Autre sujet abordé : « le contenu de la politique internationale de notre gouvernement qui caractérise (…) de façon remarquable, l’accomplissement progressif de notre processus de décolonisation. » Ainsi, l’année 2016 a vu « progresser notre intégration régionale », notamment depuis l’obtention du statut de membre à part entière du Forum des Iles du Pacifique, le 10 septembre dernier. Une « décision historique » pour la Nouvelle-Calédonie, qui marque « la reconnaissance par l’ensemble des pays du Pacifique de sa pleine appartenance à la région, non plus uniquement sur le plan géographique mais aussi sur le plan politique et économique. » L’accession à se statut permettra à la Nouvelle-Calédonie de « mobiliser les aides internationales en faveur de la préservation de l’environnement, notamment dans la lutte contre les changements climatiques et dans la gestion durable des océans. »
Des thèmes prioritaires pour la Nouvelle-Calédonie qui, grâce à son Parc naturel de la mer de Corail, s’inscrit déjà dans l’initiative « Pacific Oceanscape » coordonnée par le Forum des Iles du pacifique, et dans le réseau « Big Ocean » qui réunit les gestionnaires des grandes aires marines protégées. « La Nouvelle-Calédonie est déterminée, avec l’aide des pays et territoires du Pacifique ainsi que des organisations régionales, à prendre une part décisive dans l’élaboration d’une politique de gestion durable de l’océan Pacifique dans le but de préserver nos océans, pour que les générations futures puissent en bénéficier », a souligné Jean-Louis d’Anglebermes.
Les engagements de la Nouvelle-Calédonie s’illustrent aussi à travers son adhésion prochaine à l’organisation internationale de la francophonie et ses candidatures à venir au statut de membre associé de l’UNESCO, et de membre du comité régional du Pacifique occidental de l’OMS.
« Nous sommes entrés depuis cette année dans une phase d’accélération de notre processus d’intégration régionale et internationale, a terminé Jean-Louis d’Anglebermes. Cette dynamique, en cohérence totale avec le principe de souveraineté partagée consacré par l’Accord de Nouméa, contribue directement à notre décolonisation. »
En marge de sa participation aux travaux de l’AGNU, Jean-Louis d’Anglebermes s’est entretenu avec le président fidjien de l’AGNU, le président de la 4e Commission et le président du Comité de décolonisation, aussi appelé le « comité des 24 » qui est chargé, tout au long de l’année, de préparer les travaux de l’AGNU sur cette thématique.Il s’est également entretenu avec les ambassadeurs représentant les pays les plus investis dans l’examen aux Nations Unies de la question de la Nouvelle-Calédonie (Papouasie-Nouvelle-Guinée, Vanuatu, Australie et Nouvelle-Zélande notamment).
Il a pu rencontrer l’ambassadeur François Delattre, représentant permanent de la France auprès des Nations Unies, et Miroslav Jenca, sous-secrétaire général aux affaires politiques des Nations Unies.
Lors de ces nombreux entretiens, le vice-président est revenu sur la question des listes électorales, assurant ses interlocuteurs de l’utilité de la mission des experts onusiens mobilisés ces derniers mois en Nouvelle-Calédonie. Il a insisté sur l’impérieuse nécessité que le scrutin d’autodétermination se déroule dans la sérénité et demeure transparent, incontestable et incontesté.