Coopé UE-NC : un point d’étape

Coopé UE-NC : un point d’étape

08 décembre 2017

Relations extérieures

10e et 11e FED, programmes 2016 et 2017, accord post-Cotonou, outils financiers… le comité de suivi s’est penché sur le modèle de coopération liant l’UE à la Nouvelle-Calédonie.

10e et 11e FED, programmes 2016 et 2017, accord post-Cotonou, outils financiers… le comité de suivi s’est penché sur le modèle de coopération liant l’UE à la Nouvelle-Calédonie.

Rendez-vous annuel, le comité de suivi de la coopération entre l’Union européenne et la Nouvelle-Calédonie s’est tenu le mardi 5 décembre. En présence de Jean-Louis d’Anglebermes, vice-président du gouvernement, et de Tomas Mateo Goyet, chef du bureau de la Commission européenne pour les Pays et Territoires d'outre-mer (PTOM) du Pacifique.

La coopération entre la Nouvelle-Calédonie et l’Union européenne continue de s’articuler prioritairement autour de valeurs partagées et de secteurs d’intérêts communs tels que la protection et la valorisation de l’environnement et des ressources naturelles, la transition énergétique, le soutien à la recherche et à l’innovation, mais aussi la protection des populations fragiles ou discriminées et la promotion de l’éducation et de la jeunesse. « Cette année, le gouvernement a engagé la mise en œuvre du 11e FED territorial sur l’emploi et l’insertion professionnelle », a rappelé Jean-Louis d’Anglebermes, vice-président de l’institution. Un dossier qu’il suit de près.

À l’aube d’importantes échéances liées à l’accord post-Cotonou (2020), à l’avenir de l’assistance financière extérieure, la Nouvelle-Calédonie entend défendre activement auprès des institutions européennes, et aux cotés de la France, la modernisation de son partenariat avec l’UE au-delà de 2020. « L’UE s’apprête à négocier avec le groupe des pays ACP un nouvel accord qui pourrait donner à la Nouvelle-Calédonie un rôle plus affirmé en tant que point d’appui de l’action de l’UE dans le Pacifique », a expliqué Jean-Louis d’Anglebermes. Une opportunité à saisir lors du prochain forum UE-PTOM qui se tiendra en février 2018 à Bruxelles, en présence de Neven Mimica, commissaire européen pour la coopération internationale et le développement.

Manque de visibilité

Le vice-président du gouvernement a également souligné que la Commission européenne proposerait en milieu d’année prochaine un nouveau cadre pour les instruments de financement extérieur. « Alors que les PTOM bénéficient actuellement du FED (fonds européen de développement), cet outil pourrait évoluer au-delà de 2020. »

Au-delà des chiffres et des aides, Jean-Louis d’Anglebermes estime qu’il s’agit de repenser en profondeur la nature de la relation avec l’UE. « Je constate au quotidien que, malgré notre évidente “européanité”, nous ne sommes pas considérés comme les postes avancés de l’Union européenne dans nos régions d’appartenance. »

L’année 2018 sera consacrée à la poursuite et l’évaluation intermédiaire des réalisations du 11e FED territorial, mais aussi à la finalisation de la programmation du 11e FED régional pour lequel la Nouvelle-Calédonie est ordonnateur régional. Son objectif général est de construire, dans le cadre d’une coopération régionale, un développement durable et résilient des économies des PTOM face au changement climatique, en s’appuyant sur la biodiversité et les ressources naturelles renouvelables.


 

Projets et programmes

Après l’exposé par le SCRRE (Service de la coopération régionale et des relations extérieures) du rapport 2016-2017 de la coopération entre Union européenne et Nouvelle-Calédonie, les différents projets en cours financés par le FED ont été présentés. Le 11e FED territorial sur l’emploi et l’insertion professionnelle, le 10e FED thématique (Stratégie territoriale de l’innovation et Projet pilote Recettes bénéfiques), ainsi que le 10e FED régional à travers le programme INTEGRE. Projet de développement durable commun aux quatre PTOM de la zone Pacifique, INTEGRE (10 
milliards de francs CFP, soit 12 millions d’euros), dont l’atelier de clôture a eu lieu cette semaine à Nouméa, a été mis en œuvre par la CPS. Son objectif principal était de renforcer la gestion intégrée des milieux insulaires littoraux, terrestres et marins, et de contribuer à valoriser durablement les ressources naturelles des PTOM du Pacifique, pour la préservation et l'amélioration des conditions de vie de leurs populations. La journée d’échanges a également permis d’étudier d’autres projets financés par les programmes et outils de l’Union européenne (ERASMUS +, BEST 2.0…) et de dessiner les perspectives de coopération portées par les 11e FED régional et thématique.

 

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