Donnez votre avis sur la protection du Parc de la mer de Corail

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29 juin 2018

Environnement et énergie Société

« À l’avenir, on associera la Nouvelle-Calédonie non plus au nickel, mais à ce patrimoine naturel exceptionnel que nous aurons su préserver », a déclaré Philippe Germain.

« À l’avenir, on associera la Nouvelle-Calédonie non plus au nickel, mais à ce patrimoine naturel exceptionnel que nous aurons su préserver », a déclaré Philippe Germain.

Lors de sa sixième réunion, le comité de gestion du Parc naturel de la mer de Corail a validé des arrêtés fondamentaux pour la préservation du parc. Ils portent notamment sur la mise en réserve de tous les récifs les plus précieux de cette zone et sur l’encadrement strict du tourisme professionnel. Les Calédoniens ont jusqu’au 12 juillet pour se prononcer.

Après l’adoption, le 19 mars, du plan de gestion du Parc naturel de la mer de Corail 2018-2022, la mise en œuvre de ses actions prioritaires est lancée. « Une étape fondamentale a été franchie lors du 6e comité de gestion, a annoncé le président du gouvernement, Philippe Germain. La décision a été prise de proposer le classement de l’ensemble des récifs pristines du Parc à un niveau suffisant pour qu’ils soient définitivement préservés. »

Au total, 7 000 km2 du Parc accèderaient au statut de réserve intégrale et 21 000 km2, à celui de réserve naturelle (lire l’encadré). La totalité des récifs les plus précieux serait ainsi placée sous les plus hauts niveaux de protection du référentiel de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ; les réserves intégrales correspondant à la catégorie 1 de l’UICN et les réserves naturelles, à la catégorie 2.

Le 6e comité de gestion s’est tenu le 20 juin, au gouvernement.

Le 6e comité de gestion s’est tenu le 20 juin, au gouvernement.

Un tourisme professionnel sous contrôle

Autre point très attendu, la définition des conditions qui encadreront le tourisme professionnel dans le Parc. Il est proposé de ne permettre l’accès aux réserves naturelles qu’aux navires d’une capacité inférieure à 200 passagers avec, à leur bord, du personnel formé à la réglementation et aux bonnes pratiques dans le parc naturel.

« L’opérateur devra aussi disposer d’une autorisation préalable et s’acquitter d’un droit de séjour », a détaillé le président. Un arrêté d’autorisation du gouvernement fixera les garanties attendues, les prescriptions adaptées à chaque activité et le montant de la taxe qui pourrait être d’environ 30 000 francs par personne et par jour.

« Des contrôles sur place seront effectués pour s’assurer du bon respect des règles », a souligné Philippe Germain, en faisant référence aux quelque 200 passagers de la croisière du Ponant qui passeront par les Chesterfield en 2019.

Un nouveau plan d’actions pour d’Entrecasteaux

Le 6e comité de gestion s’est également penché sur le plan d’actions d’Entrecasteaux.  Ces atolls, qui font partie du bien inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco, disposent en effet de leur propre plan de gestion dont la révision est prévue cette année. À cette occasion, il est proposé de rattacher ce plan à celui du Parc. Cet outil inaugure ainsi l’élaboration des plans d’actions des autres zones protégées du Parc.

Une consultation grand public

Dans la lignée de l’opération « Les Calédoniens ont la parole » qui portait sur le plan de gestion du Parc naturel de la mer de Corail, une consultation grand public est organisée sur ces trois projets d’arrêtés. Elle est accessible jusqu’au 12 juillet sur le site internet du Parc naturel de la mer de Corail

Les textes enrichis par les contributions des Calédoniens seront présentés au prochain comité de gestion du Parc naturel de la mer de Corail, fin juillet, puis aux membres du gouvernement.

 

Des espaces hautement protégés

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Les réserves intégrales offrent le plus haut niveau de protection du référentiel de l’UICN. Dans les zones concernées par cette appellation, toute activité humaine sera strictement interdite, hormis la surveillance, la sauvegarde de la vie humaine en mer et la recherche scientifique.

Le classement en réserves intégrales concernerait :

- le nord des lagons et récifs des Chesterfield,

- plusieurs îlots et récifs coralliens situés dans le sud des Chesterfield et des Bellona,

- les récifs de Pétrie et de l’Astrolabe,

- l’atoll de Pelotas et les récifs Guilbert à Entrecasteaux.

Dans les réserves naturelles (catégorie 2 de l’UICN) la pêche sera interdite (y compris pour l’autoconsommation) ainsi que les animaux domestiques, le bivouac et les pique-niques à terre, les sports nautiques motorisés, la chasse, les foils et les activités aériennes, motorisées ou non. « L’accès sera soumis à une autorisation du gouvernement, des conditions strictes seront imposées, aucun prélèvement ne sera permis et des droits d’accès devront être payés ; comme on le fait pour aller visiter l’aquarium des Lagons, par exemple », a détaillé le président.

Le classement en réserves naturelles concernerait le reste des Chesterfield-Bellona et d’Entrecasteaux.

 

 

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