Un bol d’air pour les crèches

Un bol d’air pour les crèches

31 juillet 2018

Santé et social

Grâce à cette exonération, les personnels des crèches ont bénéficié d’une valorisation salariale qui souligne les efforts de professionnalisation engagés par ce secteur d’activité.

Grâce à cette exonération, les personnels des crèches ont bénéficié d’une valorisation salariale qui souligne les efforts de professionnalisation engagés par ce secteur d’activité.

Face aux difficultés rencontrées par les établissements d’accueil de la petite enfance et périscolaire, le gouvernement propose de prolonger le dispositif d’exonération de cotisations sociales dont ils bénéficient.

La problématique des modes de garde des enfants en bas âge est récurrente et touche toutes les populations et milieux sociaux. Le secteur de la petite enfance compte une cinquantaine de structures d’accueil pour près de 2 380 places. Malgré un taux d’occupation proche des 100 %, les crèches, soumises à des normes contraignantes, sont constamment sur la corde raide. Deux audits financiers, réalisés en 2013 et 2016, ont montré que leurs tarifs permettent difficilement de couvrir leurs charges de fonctionnement et d’assurer leur viabilité. « Les prestations de crèche et de garde d’enfants ont été placées sous le régime de la liberté contrôlée des prix, c’est-à-dire que toute augmentation de tarifs nécessite l'autorisation du gouvernement ce qui n’est pas synonyme de gestion dynamique pour une entreprise », rappelle le porte-parole du gouvernement Nicolas Metzdorf.

Garantir des tarifs acceptables

Afin de soulager ces structures, une exonération temporaire de cotisations sociales pour le personnel des crèches a été adoptée en 2014 et reconduite en 2016. Alors que ce dispositif doit prendre fin au 31 décembre 2018, les représentants du secteur ont à nouveau interpellé le gouvernement sur leur situation économique difficile. L’avant-projet de loi du pays examiné par l’exécutif propose donc de prolonger l’exonération de cotisations jusqu’au 31 décembre 2021 au plus tard. Au-delà du coup de pouce financier, cette mesure, qui sera bientôt déposée sur le bureau du Congrès, doit permettre, en attendant d’autres mesures, de « maintenir le nombre de places offertes dans les crèches et de garantir des tarifs acceptables pour les familles », indique Nicolas Metzdorf.

Vers une politique « petite enfance »

Créé en août 2017, le Conseil calédonien de la famille (CCF) est  une instance de composition plurielle avec un rôle d’animation et de consultation qui a notamment pour objectif de définir une politique familiale calédonienne structurante pour le secteur de la petite enfance. Deux axes de travaux menés au sein du CCF concernent le soutien à la parentalité et la conciliation de la vie familiale et professionnelle. Ce dernier intègre la diversification et le développement de l’offre de garde et le soutien aux structures et/ou parents pour la prise en charge des frais de garde de l’enfant. Le CCF est chargé de rendre ses travaux au cours du second semestre 2018.

 

 

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