Les « Rencontres-Actions » tracent la route

Les « Rencontres-Actions » tracent la route

31 août 2018

Sécurité et prévention

La rencontre de Dumbéa avait pour cadre le lycée du Grand Nouméa, à Koutio.

La rencontre de Dumbéa avait pour cadre le lycée du Grand Nouméa, à Koutio.

Le lycée du Grand Nouméa, à Koutio, a accueilli jeudi 30 août la deuxième « Rencontre-Action » délocalisée de la sécurité routière. Cynthia Ligeard, membre du gouvernement en charge de ce secteur, était à la manœuvre, aux côtés de nombreux participants, dont des étudiants.

Le rendez-vous a eu lieu au CDI du lycée du Grand Nouméa. Au fond de la grande salle silencieuse, une classe s’est peu à peu remplie d’occupants inhabituels : représentants associatifs, institutionnels, acteurs locaux, professionnels… tous réunis pour phosphorer sur la sécurité routière. Vingt-huit élèves d’une classe de BTS Économie sociale et familiale se sentaient parfaitement à leur aise dans ce cadre, même s’ils regrettaient de n’avoir « pas eu le temps de préparer un meilleur accueil » à leurs hôtes. « Ce sont de futurs travailleurs sociaux, précise leur professeure de sciences sanitaires et sociales, Magali Roussel, et cette thématique les intéresse au premier chef, dans le cadre d’un projet de prévention routière. » La classe avait déjà travaillé sur un projet en lien avec le don du sang. Dans la continuité, « nous allons prendre le temps d’écouter tout ce qui va se dire, pour avoir des idées et ensuite travailler tous ensemble », indique Laureen, une étudiante enthousiaste.

Au contact de réalités différentes

La toute première étape de ces « Rencontres-Actions » de la sécurité routière, le 9 août, avait eu pour cadre la solennelle salle de conférences de la CPS à Nouméa. Ce lancement, en présence de trois experts internationaux, a ouvert la voie à une série de rendez-vous décentralisés. Après Lifou le 23 août, Dumbéa hier. Objectif : aller à la rencontre des acteurs de terrain dans les trois provinces, collecter les constats de proximité, les pistes d’actions et construire les bases d’un plan de lutte concerté.

Pour l’animateur de ces journées, Jean-Marc Bouvet, l’intérêt de décentraliser les rencontres est d’aller au contact de réalités différentes : « Par exemple à Lifou, c’est surtout l’alcool, les voitures poubelles et l’accès au permis de conduire qui sont les préoccupations principales ; le contexte coutumier est aussi à prendre en compte. Dans chaque province, on présente les grandes problématiques et on demande : vous, comment les vivez-vous ? »

Cynthia Ligeard a invité à être créatif et ambitieux. À sa droite, Heidi Henin, chargée de mission sécurité routière au gouvernement.

Cynthia Ligeard a invité à être créatif et ambitieux. À sa droite, Heidi Henin, chargée de mission sécurité routière au gouvernement.

 

« Remue-méninges »

Dans son mot d’accueil, Cynthia Ligeard a rappelé que « dans la première réunion à la CPS, il est apparu que si l’on voulait mettre en place des actions et qu’elles aient du sens, il nous fallait affirmer une vision. C’est de cette vision que découleront des actions. Et même si le cap, l’horizon que nous fixons peut sembler inatteignable, un pas après l’autre, on peut s’en rapprocher. » L’objectif d’une journée « Rencontre-Action » est, dans un premier temps, de se doter d’une « culture commune » pour ensuite, en ateliers, « s’exprimer, non pas dans le jugement mais dans le remue-méninges ». Et de conclure par trois mots d’ordre : « créativité, bienveillance et ambition pour la Nouvelle-Calédonie ».

Prochaine halte : 6 septembre à Koné

Les « Rencontres-Actions » réunissent les acteurs de la sécurité routière afin de définir la feuille de route et les objectifs du prochain plan triennal de sécurité routière qui devrait être présenté aux élus du Congrès en fin d’année.

Ce cycle se poursuivra à l’antenne des services du gouvernement de Koné, le 6 septembre. Une restitution des travaux aura lieu le 13 septembre, au centre culturel du Mont-Dore.

 

 

 

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