Les tarifs de l’OCEF révisés
En raison de l’envolée des cours mondiaux de la viande due à l’épizootie de peste porcine africaine, le gouvernement a révisé les tarifs de vente des produits importés de l’Office de commercialisation et d’entreposage frigorifique (OCEF). La marge de la filière pomme de terre a également été revalorisée.
L’OCEF, établissement public à caractère industriel et commercial de la Nouvelle-Calédonie, assure l’approvisionnement et la régulation du marché des viandes bovines, porcines et ovines ainsi que de la pomme de terre. Les prix d’achat et de vente de ces produits sont réglementés et fixés par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Lors de la séance du 31 décembre, les membres de l’exécutif ont validé l’ajustement des prix maxima de vente des viandes importées bovines, porcines et ovines de l’OCEF. En effet, la peste porcine africaine qui sévit actuellement a décimé le cheptel porcin chinois. La Chine, le plus important producteur et consommateur de viande porcine, s’est donc reportée sur les autres types de viandes. Conséquence, une flambée des cours de tous les produits carnés (boeuf, mouton, porc et volaille) avec une hausse de 14,1 % constatée depuis janvier 2019 et qui s’est accentuée ces dernières semaines.
Revalorisation du prix des viandes
Pour l’OCEF, la non revalorisation de ses tarifs ferait peser un risque de perte de 300 millions de francs en 2020 sur les achats de viandes que l’office importe. Les ajustements envisagés sont variables selon les espèces : + 6 % sur les viandes bovines (bœuf et veau), notamment en raison de l’augmentation du ragoût, + 22 % sur les viandes porcines, toutes les références étant impactées significativement et + 13 % sur les viandes ovines. Le Groupement des bouchers et la Fédération des métiers de la viande ont été informés du contexte et consultés sur ces revalorisations.
La marge pomme de terre réévaluée
Autre produit concerné par l’arrêté du gouvernement, la pomme de terre. En effet, cette section de l’OCEF est en déficit structurel et affiche des pertes d’environ 70 millions de francs en 2017 et de plus de 80 millions en 2018 qui ne peuvent plus être couvertes par les filières viandes dans le contexte actuel de crise. L’exécutif a donc validé une revalorisation de la marge sur les pommes de terre commercialisées par l’office de 20 francs par kilo.