Adapter les normes de construction aux réalités ultramarines

Adapter les normes de construction aux réalités ultramarines

01 mars 2024

Aménagement du territoire Environnement et énergie

Vaimu’a Muliava lors de la restitution des assises à Paris.

Vaimu’a Muliava lors de la restitution des assises à Paris.

Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement chargé de la construction, de l’urbanisme et des relations avec les collectivités d’Outre-mer du Pacifique, a participé le 20 février à Paris, à la restitution des ateliers organisés dans le cadre des Assises de la construction durable en Outre-mer. Un objectif commun en a émergé : élaborer et produire des référentiels adaptés aux besoins des territoires ultramarins.

Un ensemble d'acteurs économiques et de représentants ultramarins étaient réunis le 20 février à Paris pour la restitution des travaux des Assises de la construction durable en Outre-mer. Lancées l'année dernière et pilotées par l'Agence de qualité construction, des réunions ont été organisées dans le but d’échanger les pratiques et méthodologies mises en place dans les territoires pour construire mieux et de manière durable, mais aussi de s’inspirer des solutions des uns et des autres.

Des territoires soumis à des exigences particulières

En Outre-mer, les enjeux sociaux, économiques, géographiques et surtout climatiques, sont différents de ceux des départements de l’Hexagone et sont parfois propres à chaque territoire.  Des spécificités qui se heurtent parfois au poids des normes de construction nationales et européennes.

Face à ce constat, les participants aux assises ont convenu de la nécessité de mettre en place des référentiels de construction propres aux Outre-mer, qui répondent aux critères hexagonaux, tout en offrant la possibilité d’utiliser les produits disponibles localement ou dans la région (Pacifique, océan Indien, Antilles, …) et adapter les normes.

Se fier à l’expertise locale

Autre point soulevé lors de ces assises : la nécessité de prendre en compte l’expertise locale et régionale dans les référentiels de construction, notamment en s’inspirant de l’architecture et des techniques traditionnelles. « L’Océanie est un environnement challengé depuis des millénaires, a affirmé Vaimu’a Muliava. En matière de construction, nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur 3 500 ans d’intelligence et d’expérimentation face aux séismes, aux volcans et aux cyclones ».

Par exemple, le travail mené pour un référentiel sur l’habitat océanien a permis, après des rencontres et des échanges avec les populations en Nouvelle-Calédonie, à Fidji, ou encore au Vanuatu, de proposer un référentiel de conception. Ce guide vise à accompagner les maîtres d’ouvrage et constructeur dans les démarches.

Travailler ensemble

L’amélioration de la construction dans les Outre-mer passera aussi, selon les conclusions, par une gouvernance commune, sous forme d’une instance de partage des expériences et des connaissances, notamment en matière d’ingénierie financière.

Afin de permettre à ces idées de se concrétiser, l’ensemble des conclusions lors de ces assises seront compilées dans un livre blanc, qui sera publié en octobre 2024 lors du salon Batimat, à Paris. Une restitution intermédiaire sera faite lors de la Biennale de la construction 2024, qui aura lieu à Nouméa du 29 mai au 1er juin.

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