Imaginons l’habitat océanien de demain

Imaginons l’habitat océanien de demain

25 avril 2022

Aménagement du territoire

Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie organise sa première Biennale de la construction  et lance un appel à candidatures pour un concours d’idées sur la conception de « l’habitat océanien ».

Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie organise sa première Biennale de la construction et lance un appel à candidatures pour un concours d’idées sur la conception de « l’habitat océanien ».

Louis Mapou, président du gouvernement, et Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement chargé notamment des secteurs de la construction, de l’urbanisme et de l’habitat, ont annoncé, lundi 25 avril, la tenue début juin de la Biennale de la construction et le lancement d’un appel à candidature pour un concours d’idées. 

Organiser l’aménagement du territoire en l’adaptant au mode de vie océanien, c’est le pari que s’est fixé le gouvernement. À cet effet, être bien « chez soi » constitue un des enjeux fondamentaux de la construction et du bâtiment en Nouvelle-Calédonie. Pour cela, la Biennale de la construction, programmée les 2 et 3 juin sera l’occasion d’y répondre. Cet évènement, organisé par la direction des Achats, du patrimoine et des moyens (DAPM) en association avec la cellule habitat et urbanisme du gouvernement, est destiné aux acteurs et porteurs de projets du secteur de la construction, aux maîtres d’ouvrage, publics ou privés et à tous ceux qui contribuent à innover et à inventer la façon de construire et d’habiter en Océanie.

Il s’agit entre autres de pouvoir réintroduire les savoirs faire dits « traditionnels » dans la construction moderne et notamment dans l’habitat océanien. Autrement dit, « il faut trouver des logements correspondant à notre façon d’être et de concevoir la vie » a indiqué Louis Mapou.

Créer une filière locale de matériaux biosourcés

Ces deux journées ont vocation à accélérer la lutte  contre la sinistralité. « Nous avons, aujourd’hui des lotissements entiers dans lesquels lorsqu’il pleut à l’extérieur, il pleut également à l’intérieur, a constaté Djamil Abdelaziz, directeur adjoint de la DAPM. En effet, la gestion du risque et des assurances est un problème majeur en Nouvelle-Calédonie. « Ce sont des situations inacceptables, a-t-il poursuivi. Cela va changer, nous allons protéger le Calédonien puisque lorsqu’il y a une sinistralité, il fait appel à son assurance qui a un délai contraint pour l’indemniser du montant du préjudice subi."

Autre objectif, fédérer les acteurs du secteur de la construction et la population sur la notion de bâtiment durable, notamment sur l’aspect des matériaux, l’idée étant de décarboner l’habitat. Ainsi l’importance de créer une filière locale de matériaux biosourcés, sera au cœur de cette rencontre.

Il faudra, en outre, réfléchir à une intégration régionale de la Nouvelle-Calédonie en favorisant les échanges avec nos pays voisins.

 

(De gauche à droite) Steven Meriadec, chef de service de la cellule habitat et urbanisme ; Djamil Abdelaziz, directeur adjoint de la DAPM ; Louis Mapou, président du gouvernement ; Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement et Dominique Haeweng, directeur de

(De gauche à droite) Steven Meriadec, chef de service de la cellule habitat et urbanisme ; Djamil Abdelaziz, directeur adjoint de la DAPM ; Louis Mapou, président du gouvernement ; Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement et Dominique Haeweng, directeur de la DAPM

 

Lutter contre les inégalités

Selon Vaimu’a Muliava, les notions de logement et d’aménagement vont de pair, il faut « créer du lien social ». Selon lui, les logements doivent être proches de toutes les commodités, les magasins d’approvisionnement, les transports en commun… « Un logement n’est pas fait que pour être habité, il faut aussi que l’on puisse y vivre » a-t-il souligné.

Ces ambitions font partie de la lutte contre les inégalités que s’est également  fixé le gouvernement.

La Biennale de la construction sera organisée tous les deux ans, et le cas échéant cet évènement pourrait se tenir dans un pays voisin de la région. Elle sera orientée vers l’innovation et la durabilité des constructions avec des thématiques d’actualité.

 

Un concours d’idées pour encourager les projets innovants         

Dans le temps de l’organisation de la biennale, le gouvernement lance en parallèle un appel à candidatures pour un concours d’idées.

Sur le thème « Concevoir le logement approprié aux modes de vies océaniens », il souhaite encourager les projets innovants qui imaginent l’habitat océanien dans un des quatre milieux suivants : urbain ; périurbain ou rural ; sur terres coutumières et en milieu informel (autrement dit les zones de squats).

Ce concours s’adresse aux collectivités publiques, aux groupements de droit particulier local (GDPL), aux associations de quartiers ou de squatters, aux bailleurs, aux architectes, urbanistes, paysagistes, aux professionnels des sciences sociales et à l’ensemble des acteurs du logement.

Les compétences attendues ont trait aux domaines de l’architecture, de l’urbanisme, du paysage et de l’ingénierie sociale.

Les équipes appelées à concourir seront annoncées lors de la biennale. Elles devront remettre leurs projets fin juillet. Ces projets seront ensuite exposés lors d’un symposium inscrit dans la trajectoire « Imaginons l’habitat océanien », programmé en août, et à l’issue duquel un jury désignera par milieu un projet lauréat.

Le dossier d’inscription, à envoyer avant le 24 mai 2022, est disponible sur le site du gouvernement :

https://gouv.nc/imaginons-lhabitat-oceanien ou auprès de la cellule de l’Habitat et de l’Urbanisme.

 

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