Premier comité de pilotage pour un référentiel de l’habitat océanien

Premier comité de pilotage pour un référentiel de l’habitat océanien

08 avril 2022

Aménagement du territoire

Le projet de conception d’un référentiel de l’habitat océanien.

Le projet de conception d’un référentiel de l’habitat océanien.

Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement notamment chargé des secteurs de la construction, de l’habitat, de l’urbanisme, et de l’innovation technologique a lancé, vendredi 25 mars, la première réunion du comité de pilotage (COPIL) du projet de conception d’un référentiel de l’habitat océanien  piloté par la direction des Achats, du patrimoine et des moyens (DAPM).

« Créer un référentiel de l’habitat océanien était un projet co-porté avec le défunt membre du gouvernement Didier Poidyaliwane, chargé de la culture et des affaires coutumières. C’est un jour particulier pour moi, a rappelé avec émotion Vaimu’a Muliava en propos d’ouverture, nos discussions résonnent dans mon esprit comme si c’était hier. Aujourd’hui, nous allons donner corps à cette vision et on va poursuivre le travail avec vous et les cabinets de Mickäel Forrest et du Président Louis Mapou. »

Dans la continuité du RCNC

Ce projet s’inscrit dans la continuité de la démarche portée par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie dans le cadre du  référentiel de la construction de la Nouvelle-Calédonie (RCNC) depuis 2016. Ce référentiel permettra d’étendre le périmètre de la réforme de la construction calédonienne aux savoir-faire vernaculaires ce qui implique la caractérisation des techniques, l’établissement de référentiels, puis la certification des procédés en regard de normes techniques et d’exigences adaptées.  Ce projet vise, par ailleurs, à favoriser un développement économique à travers une chaîne de valeurs éprouvée localement et à préserver les savoir-faire dits « traditionnels » en les actualisant à l’aune des enjeux économiques et environnementaux de notre époque. Son ambition est enfin d’imaginer une identité océanienne de la construction via des matériaux biosourcés et des techniques anciennes revisitées  et d’inscrire la Nouvelle-Calédonie dans une dynamique régionale et internationale. 

Lauréat du  Fonds Pacifique

Ce dossier est soutenu financièrement par l’État via le Fonds de coopération économique, sociale et culturelle pour le Pacifique, autrement dit le  Fonds Pacifique , parce qu’il prend en compte tous les enjeux du développement durable : l’approche culturelle, sociale et sociétale ; la préservation et la transmission des savoir-faire traditionnels ; l’utilisation responsable de matériaux biosourcés et des ressources naturelles disponibles dans l’environnement immédiat ;  la gestion des risques naturels et climatiques récurrents et enfin la valorisation des savoir-faire traditionnels dans une approche de certification.

Une approche régionale concertée

Au-delà de la Nouvelle-Calédonie, ce projet de référentiel de l’habitat océanien tend à favoriser les échanges techniques de savoir-faire traditionnels, et des échanges économiques avec les États ou territoires de la région Pacifique sud, qui font face aux mêmes défis climatiques, urbanistiques et d’aménagement du territoire.  Il s’agit de rejoindre un mouvement régional voire international afin de créer des opportunités de synergies, tant au plan académique que professionnel, pour imaginer un modèle régional d’habitat océanien résilient, performant énergétiquement, et conforme à des normes qui rassurent l’être humain.

Un projet fédérateur

À cette occasion, Vaimu’a Muliava, au nom du gouvernement, a remercié les membres de ce comité de pilotage « qui ont accepté de relever ce défi qui s’impose à tous, dès lors que nous ambitionnons de lutter contre les inégalités sociales et économiques en imaginant un habitat de demain en corrélation avec son environnement naturel, géographique et surtout humain en mouvement. » 

En effet, le COPIL, regroupant des financeurs publics et privés dont trois entreprises calédoniennes du bâtiment, des opérateurs du logement social, des universitaires, et des services de l’administration calédonienne, l’Etat, l’Université de la NC, montre que c’est l’écosystème de la construction dans son ensemble qui se mobilise.  

« Ils ne s’y trompent pas, a conclu Vaimu’a Muliava, car les travaux de la Nouvelle-Calédonie sur ce projet de  référentiel de l’habitat océanien , de même que sur le RCNC, ont retenu l’attention de la délégation sénatoriale aux outre-mer qui a publié, en 2021, un rapport d’information sur la politique du logement dans les outre-mer. » 

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