Les services civiques forment la jeunesse !

Djaik, originaire de la tribu d’Unia (Yaté), garde un souvenir fort de sa mission au Vanuatu où il a participé à des projets d’agroforesterie sur l’île de Tana puis aux Banks : « Partir, c’est la meilleure façon d’avoir une vision juste de son pays et de réaliser la chance qu’on a. Cette expérience restera dans mon cœur », commente le jeune homme qui dit avoir ainsi « trouvé la force » pour mener à son tour des projets similaires dans sa tribu. Mis en œuvre en 2012 par le gouvernement, les provinces et l'association France volontaires, et piloté par la direction de la Jeunesse et des sports (DJS) de la Nouvelle-Calédonie, le programme de mobilité service volontaire océanien permet à de jeunes majeurs de s'engager dans une mission d'intérêt général au sein d’une association, d’une collectivité ou d’un établissement scolaire. Les destinations possibles ? Le Vanuatu, Fidji, Tonga ou encore la Nouvelle-Zélande où deux jeunes Calédoniens poursuivent en ce moment leur engagement à l’Alliance française de Palmerston North. 

« Un détour pour un meilleur retour »

Diana de Lifou et Séverine de Pouébo ont effectué, quant à elles, une partie de leur mission au sein d’établissements scolaires à Port Vila et à Port Olry (Santo). En raison de la pandémie de Covid-19 et du cyclone Harold qui a durement frappé le Vanuatu, les jeunes filles ont dû rentrer prématurément. Elles achèvent actuellement leur volontariat au sein de la délégation calédonienne de la Croix-Rouge.

Le petit groupe venu rencontrer Jean-Pierre Djaïwé comptait aussi Tristane qui est partie en service civique à l’international en Tunisie en 2017-2018. Sur place, la volontaire, originaire de Bélep, a travaillé auprès de personnes en situation de handicap. Elle a appris « à baragouiner quelques mots d’arabe » et elle a passé son permis de conduire. Mais surtout, elle a trouvé son projet d’avenir : devenir éducatrice spécialisée. « Nous vous admirons pour votre parcours, a lancé le membre du gouvernement à l’issue de ces échanges d’expériences. La devise de ce dispositif est "un détour pour un meilleur retour". Vous devez en être des disciples auprès des autres jeunes pour leur donner envie de partir à leur tour ».

Jean-Pierre Djaïwé a remis son attestation de fin de service civique à Djaik.