Un plan « pays » pour lutter contre la délinquance
Un plan « pays » pour lutter contre la délinquance
02 août 2017
Le conseil provincial de la prévention de la délinquance (CPPD) s’est déroulé le
1er août en présence du président du gouvernement qui a présenté les grandes lignes du projet de plan territorial de sécurité et de lutte contre la délinquance.
« Casser l’image véhiculée auprès de la jeunesse sur l’alcool, le cannabis, la violence, la vitesse », mais aussi « modifier la trop grande tolérance du corps social face à ces fléaux », ou encore « réussir à provoquer un véritable choc dans la population pour inverser cette tendance ». Telles ont été les formules utilisées par le président du gouvernement devant l'assistance, composée de maires, de représentants des forces de l’ordre, des collectivités, pour évoquer le premier objectif du projet de plan territorial de sécurité et de lutte contre la délinquance.
Concertations
Mandaté par les élus du Congrès dans cette mission, le gouvernement a consulté l’ensemble des acteurs concernés – communes, provinces, État, Sénat coutumier, société civile – pour élaborer un document qui comprend plusieurs volets (accompagnement, prévention et répression), ainsi qu’un plan de lutte spécifique contre la consommation excessive d’alcool. Des axes stratégiques thématiques y sont également développés : lutte contre les violences physiques, l’oisiveté et l’insécurité routière, engagement parental, politiques de proximité, etc. « La finalité est de venir en complément et en coordination de ce qui existe pour plus d’efficacité », a précisé Philippe Germain.
Coordonnateur pays
Pour cela, une gouvernance partagée, mieux adaptée, sera proposée grâce notamment au conseil territorial de sécurité et de prévention de la délinquance, tandis qu'un "coordonnateur pays" doit être nommé au 1er septembre. Il devrait s’agir du lieutenant-colonel Sébastien Lemoine, ancien commandant de la section de recherches de la gendarmerie de Nouméa, qui aura pour mission de travailler à la mise en synergie des acteurs. « Un état des actions sera présenté au Congrès une fois par an. Ce suivi sera un moyen de faire vivre le plan et de le faire évoluer », a indiqué le président du gouvernement.
Côté calendrier, le document devrait être présenté en septembre aux différentes institutions, puis au Congrès dans la foulée.
Point d’étape
Placé sous l'égide du président de la province Sud, Philippe Michel, et du haut-commissaire Thierry Lataste, l'ordre du jour de ce deuxième CPPD de l'année était particulièrement chargé. La séance a commencé par les données statistiques de la police et de la gendarmerie à Nouméa et dans le reste de la province. La part importante des mineurs dans la délinquance de proximité et notamment dans les cambriolages (un peu plus de 50 %) a été pointée. Ont été aussi abordées les actions en faveur de la jeunesse dans le cadre des contrats de développement, la validation du plan provincial de prévention de la délinquance, l'organisation de la veille éducative en milieu scolaire, la lutte contre l'abus d'alcool, ainsi que les nuisances sonores.