Les instituteurs de Wallis-et-Futuna formés en Calédonie
Les instituteurs de Wallis-et-Futuna formés en Calédonie
05 février 2020
Une délégation de Wallis-et Futuna, menée par le président de l’Assemblée territoriale, Atoloto Kolokilagi, est en visite en Nouvelle-Calédonie. Premier acte de ce déplacement, la signature, le 4 février au gouvernement, de conventions de coopération pour le recrutement et la formation initiale des enseignants du premier degré.
En cinq ans, la précédente convention avait permis de former en Nouvelle-Calédonie vingt-trois étudiants wallisiens et futuniens au métier d’instituteur. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de l’Accord particulier qui lie les deux archipels et l’État depuis 2003, afin d’accompagner et de soutenir le développement de Wallis-et-Futuna. Il était nécessaire de le renouveler, ce qui est chose faite, encore une fois pour cinq ans, avec la signature de ces conventions par le président du gouvernement Thierry Santa et le président de l’Assemblée territoriale, Atoloto Kolokilagi. « Isabelle Champmoreau a souhaité que l’on avance rapidement sur ce dossier pour que des étudiants de Wallis-et-Futuna puissent continuer à venir en formation en Nouvelle-Calédonie », souligne Alexandre Ribère, collaborateur de la membre du gouvernement en charge de l’enseignement.
Nouveau parcours
« Cette nouvelle convention est en conformité avec la réforme de la formation initiale des enseignants du premier degré en vigueur depuis 2019 », ajoute Alexandre Ribère. Grâce à cette action de coopération, les étudiants wallisiens et futuniens de niveau bac qui souhaitent devenir instituteurs, peuvent se former dans les mêmes conditions que les étudiants calédoniens : préparation durant trois années à l’Institut de formation des maîtres de Nouvelle-Calédonie (IFM) au diplôme « enseigner dans le premier degré » de l’Université de la Nouvelle-Calédonie et présentation au concours de recrutement des instituteurs à l’issue de la deuxième année de formation afin d’acquérir le diplôme professionnel d’instituteur délivré par l’État.
Dans la continuité
Cette année, quatre étudiants originaires de Wallis-et-Futuna pourront bénéficier de ce parcours. La formation est prise en charge par la Nouvelle-Calédonie, tandis que l’État s’engage à verser les salaires des élèves instituteurs lauréats du concours. « Cette participation est reconduite dans la continuité, c’est un engagement important pour nous », déclare Napole Polutele, président de la commission de l’enseignement de l’Assemblée territoriale. Wallis-et-Futuna assure, pour sa part, le financement d’un voyage aller-retour par an entre les deux territoires, des aides à la mise en stage au cours de la formation, ainsi que des frais inhérents à la délocalisation du centre d’examen pour le concours de recrutement.
Visite sous le signe de l’Accord particulier
Conduite par le nouveau président de l’Assemblée territoriale (AT) de Wallis-et-Futuna, nommé en novembre dernier, la délégation est présente en Nouvelle-Calédonie jusqu’au 7 février. Atoloto Kolokilagi est notamment accompagné de présidents de commission de l’AT : Soane Jean-Paul Mailagi pour les finances, le budget et l’intégration régionale, ainsi que Napole Polutele pour le développement, les affaires économiques et l’enseignement. Les élus seront aussi reçus au Congrès, avant une nouvelle séquence au gouvernement pendant laquelle l’Accord particulier sera à nouveau au cœur des discussions.