Un nouvel élan pour l’Accord particulier avec Wallis-et-Futuna
À l’issue de la visite officielle en Nouvelle-Calédonie d’une délégation de Wallis-et-Futuna, Thierry Santa et Atoloto Kolokilagi, président de l’assemblée territoriale, sont convenus de la nécessité de rénover l’Accord particulier entre les deux archipels pour le doter de moyens pérennes et l’adapter aux nécessités actuelles.
Signé en décembre 2003 à Paris par l’État, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna, cet accord définit les modalités de coopération de la Nouvelle-Calédonie pour soutenir le développement de Wallis-et-Futuna au travers d’actions dans différents domaines tels que la formation, le développement économique durable, la santé, la culture…
Il a notamment permis d’instaurer un partenariat, renouvelé le 4 février, pour le recrutement et la formation initiale des instituteurs du premier degré de Wallis-et-Futuna. Il permet aux étudiants wallisiens et futuniens de niveau bac qui veulent devenir instituteurs, de se former dans les mêmes conditions que les étudiants calédoniens. Près de quarante instituteurs ont déjà été formés. Cette année, quatre étudiants pourraient en bénéficier.
« Définir une autre trajectoire »
« Cette visite protocolaire permet de redéfinir cet Accord particulier de 2003, explique Atoloto Kolokilagi. Nous voulons préciser nos relations et faire vivre cet accord qui n’a pas beaucoup bougé depuis 2003. Notre objectif est en premier lieu de développer un tissu économique – notamment les filières pêche, tourisme, développement durable, et numérique, pour fixer notre population sur son territoire. Et pour cela, nous attendons beaucoup de la Nouvelle-Calédonie. »
Un avis que partage Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement en charge de ce dossier qui souhaite « redynamiser l’Accord pour une meilleure coopération bilatérale. Il faut détailler les besoins de Wallis-et-Futuna aujourd’hui, faire une synthèse des actions déjà menées et définir une autre trajectoire. »
Le représentant du gouvernement a particulièrement insisté sur le devoir de solidarité des territoires français du Pacifique et souligné l’importance de la francophonie dans la région. Comme de défendre des dossiers communs à Paris. « Forts de cette synergie et de cette dynamique nouvelle, commente Bernard Deladrière, conseiller spécial du président du gouvernement, les deux territoires peuvent encourager l’État à s’impliquer d’avantage. »
Pérenniser l’engagement financier
Enfin, les deux délégations ont annoncé la signature d’un avenant à l’Accord particulier prévue au cours de second trimestre 2020. Il permettra d’acter l’organisation annuelle d’un comité de suivi et de pérenniser l’engagement financier des deux parties sur cinq ans.
Dans ce cadre, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a déjà fait voter, lors de l’adoption du budget primitif 2020, une enveloppe de 220 millions de francs. Autrement dit, pour l’année 2020, 20 millions de francs ont été inscrits pour contribuer à la mise en œuvre du programme qui sera défini, ainsi qu’une autorisation d’engagement de 200 millions de francs sur les quatre années suivantes.