Le nouveau pont de la Ouenghi opérationnel
Après vingt mois de travaux, le nouveau pont de la Ouenghi est entré en service ce mercredi 4 octobre. D’une largeur suffisante pour permettre à deux véhicules de se croiser en toute sécurité et équipé de trottoirs, il offre de meilleures conditions de circulation sur la route territoriale n° 1 (RT 1).
Depuis quelques heures, les usagers de la RT 1 circulant entre Boulouparis et Tomo, empruntent le très attendu nouveau pont de la Ouenghi. Avec ses deux voies de 3,50 mètres de large, cet ouvrage au gabarit routier semblable à celui de la RT 1 permet le croisement des véhicules dans des conditions normales. À la clé : davantage de sécurité pour les automobilistes, mais aussi pour les piétons (promeneurs et équipes d’entretien) qui peuvent maintenant franchir la rivière en empruntant les trottoirs aménagés tout au long des 90 mètres du pont.
« Cet ouvrage est un point noir en moins sur les routes de la Grande Terre, se félicite le chef du service des routes de la direction des Infrastructures, de la topographie et des transports terrestres (DITTT), Nicolas Cadic. C’est un projet plutôt inhabituel, tant de par sa nature qu’en raison de son budget : 1,1 milliard de francs, soit près de 30 % du montant des investissements annuels de la Nouvelle-Calédonie sur son réseau routier. »
Fort de cette expérience, l'équipe du bureau des ouvrages d'art du service des routes s’attèle maintenant à un prochain défi de taille : la construction d’un nouveau pont sur la Dumbéa et la réhabilitation de l’ouvrage actuel qui sera dédié aux modes doux. L’appel d’offres devrait être lancé courant 2018.
Caractéristiques techniques
- Un ouvrage à ossature mixte (deux poutres métalliques principales supportant un tablier en béton), constitué de trois travées pour une longueur totale de 90 m.
- Le tablier supporte une chaussée bidirectionnelle de 2 x 3,50 m, correspondant au gabarit routier de la RT 1.
- Suite à l’étude hydraulique réalisée, les piles n’ont pas été construites dans le lit de la rivière, mais directement sur les berges.
- Environ 40 000 m3 de remblais ont été nécessaires pour réaliser les accès.
- Les fondations comptent vingt-quatre pieux en béton d’un diamètre de 1,10 m et de plus de 25 m de longueur.
- Les six éléments des poutres en acier qui supportent le tablier ont été fabriqués en Métropole, puis assemblés sur place (poids total : 136 tonnes).
Coût des travaux
- 180 millions de francs pour les fondations profondes,
- 80 millions de francs pour la charpente métallique,
- 450 millions de francs pour l'ouvrage (culées, piles et tablier).
Soit environ 700 millions de francs pour l'ouvrage, auxquels s’ajoutent 400 millions de francs pour les raccordements (rampes d'accès et travaux divers).