Vaccination de proximité chez les libéraux

Depuis le 15 septembre, le gouvernement a autorisé les pharmaciens, les médecins et les infirmiers libéraux à vacciner contre le Covid-19 au sein de leurs cabinets et officines. « Pour que cette vaccination de proximité soit possible, dès le mois de juillet, une formation a été élaborée avec l'Institut de formation des professions sanitaires et sociales de la Nouvelle-Calédonie pour les pharmaciens qui souhaitaient pratiquer cet acte », rappelle Frédérique Ducrocq, pharmacien inspecteur à la direction des Affaires sanitaires et sociales. Pour les médecins et les infirmiers, pas de formation obligatoire, mais ces soignants ont reçu les informations techniques nécessaires. Ainsi, moins de deux semaines après l’autorisation du gouvernement, les premières vaccinations étaient réalisées.

1 520 injections réalisées

Compte tenu des spécificités de conservation du vaccin Pfizer, les autorités sanitaires  ont dû organiser un circuit millimétré. « Les vaccins congelés sont toujours conservés à la pharmacie du Médipôle, précise Frédérique Ducrocq. Ce sont les grossistes pharmaceutiques qui passent commande afin que les flacons décongelés et le matériel nécessaire soient préparés, en fonction des commandes passées par les pharmaciens ». Ces derniers sont en effet chargés de commander et de centraliser pour leur propre usage et pour les besoins des autres professionnels de santé. « À ce jour, 500 flacons de vaccin ont été distribués, soit environ 3 500 doses », se félicite l'agent pharmacien inspecteur qui salue la participation des professionnels de santé à l’effort de vaccination. Depuis le 29 septembre, 1 520 injections ont ainsi été effectuées, tandis que l’acte est opérationnel chez 285 soignants libéraux – 168 médecins, 46 pharmaciens et 65 infirmiers – un peu partout sur le territoire (Grand Nouméa, Bourail, Koné, Houaïlou, Ouégoa, etc.).

« Ce sont des petits volumes de vaccinations pour chaque professionnel, mais multipliés par le nombre de cabinets, ce sont des victoires pour la couverture vaccinale », signale le docteur Mellin Douchy.

Relation de confiance

« C’est une demande que nous avions formulée depuis longtemps et qui émanait également de nos patients, indique le docteur Géraldine Mellin Douchy, membre du collectif médical Covid-19. En effet, certaines personnes ont la crainte de se rendre dans un vaccinodrome. D’autres, qui ont des antécédents médicaux un peu lourds, sont rassurées de pouvoir être conseillées par le médecin qui les suit. Des patients ont aussi des questions qui ne sont pas toujours faciles à aborder dans un centre de vaccination, face à une personne que l’on ne connaît pas ». L’acte de vaccination chez les libéraux se déroule exactement dans les mêmes conditions, notamment de sécurité, que dans un centre de vaccination avec un gros avantage : « de pouvoir répondre de façon adaptée à chaque cas et à chaque questionnement des patients dans une relation de confiance », assure le médecin généraliste. Un seul conseil pour les personnes qui seraient intéressées : contacter son professionnel de santé pour connaître les modalités de vaccination dans son cabinet ou son officine. Des vaccinations à domicile peuvent être également proposées par les libéraux pour les patients à mobilité réduite.